Environ 170 personnes étaient logées dans ce gymnase (Lyon 8e) depuis l’incendie meurtrier du 13 mai dernier. Deux femmes et un enfant de 12 ans avaient trouvé la mort dans le drame survenu au squat Audibert et Lavirotte. Les corps ont été rendus aux familles hier midi.
Selon Gilberte Renard, membre de l’association CLASSES, elles ont ensuite été informées qu’elles devraient quitter les lieux, et que seules 60 personnes sur 170 seront prises en charge par le dispositif Andatu. La préfecture nous a confirmé que le gymnase Grignard a été fermé ce mercredi matin. Certaines personnes bénéficient du dispositif et ont été relogées dans la caserne Rabi à Bron, « les autres sont parties ».
De son coté, l’association CLASSES appelle à un rassemblement ce mercredi matin entre 9h30 et 11h devant le gymnase Grignard, situé avenue Général Frère « pour un hébergement digne et durable » et « contre le mépris de jeter à la rue 110 personnes avec des enfants de moins de 3 ans, des jeunes femmes enceintes, des personnes avec des problèmes de santé, des enfants scolarisés ».
source : mlyon
Le gymnase était ouvert de façon provisoire. Les personnes n’ayant pas déjà bénéficié d’une aide au retour et qui ne sont sous le coup d’une obligation de quitter le territoire, se sont vues proposer d’être relogées à la caserne Raby de Bron.
Ce programme d’intégration, baptisé « Andatu »(« pour toi », en romani, la langue des Roms), leur permet de bénéficier notamment d’une carte de séjour, du RSA, d’un logement social et de suivre une scolarité.
Pour les autres, l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) leur a proposé des aides au retour, pour ceux qui n’en avait pas déjà bénéficié.
« C’est inadmissible de les mettre comme cela à la rue. Il y a des enfants, des bébés dans des poussettes », s’est indigné le conseiller régional du Front de Gauche, Armand Creus, présent sur place, auprès de plusieurs associations dont le MRAP.
« Ils vont se retrouver à nouveau à la rue dans le plus grand dénuement, privés à nouveau de tout et du droit à la scolarisation et à l’éducation pour leurs enfants », a-t-il ajouté, martelant la « volonté des pouvoirs publics de ne pas s’occuper d’eux. »
Source : lyon première
Seul élu présent sur les lieux, Armand Creus dénonce des « expulsions à répétition », qui « déstabilisent le travail des associations ». « On nous dit qu’on ne peut pas trouver d’hébergement sur Lyon. C’est faux ! C’est une honte de mettre à la rue des enfants si jeunes », déplore le conseiller régional Front de gauche de Rhône-Alpes.
Pour la préfecture, « depuis le début, les associations savent que l’hébergement dans le gymnase allait durer seulement quinze jours ». « Les agents de l’OFFI [Office français de l’immigration et de l’intégration] sont passés la semaine dernière et cette semaine pour proposer des aides au retour à tous ceux qui n’en avaient pas déjà profité et qui n’étaient pas sous le coup d’une OQTF [obligation de quitter le territoire français] », précise-t-elle.
Source : le monde.fr
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