Renverser, de proche en proche, tous les obstacles
Tarnac se jouera durant trois semaines en Avril, après une première programmation sous forme d’esquisse théâtrale lors du Printemps des Poètes 2010. Cette création est née d’une rencontre entre Philippe Labaune et Jean-Marie Gleize, dans les sous-sols de la friche RVI puis à l’ENS, autour de l’œuvre de Danielle Collobert.
Deux jeunes corps dans la lumière et l’obscurité. Un homme, une femme, tout entiers plongés dans le miracle de dire. Un espace de représentation intimiste, comme un couloir ou un appartement. Probablement de la poussière. L’Atelier du Verseau se transforme, en camera oscura. Phrases et images deviennent palpables du bout des doigts. Les corps vagabondent dans une scénographie découvrant une brèche, un intervalle à la couleur gris ardoise de Tarnac.
Tarnac, c’est le nom d’un petit village de Corrèze. En 2008, des policiers français procèdent à une interpellation de « terroristes présumés ». Deux mois après, aucune des charges ne pourra être validée. Il s’agit d’un acte qui questionne la liberté de construire nos propres cabanes, l’expression d’inspirations politiques autonomes et réfléchies.
Jean Marie Gleize est écrivain mais aussi professeur à l’ENS. Il ouvre de nouvelles pistes à l’écriture contemporaine, étudie de près les œuvres de Francis Ponge et Mallarmé. Il dédie son œuvre à Julien Coupat et ses camarades.
Dans le texte de Jean-Marie Gleize, comme dans la proposition scénique de Philippe Labaune, il n’est pas question de polémique. Ici, la politique est seconde. Nous entrons à Tarnac par le chemin de Javaud, entre les fougères. Des images réelles du monde, cachée derrière une mise à nue des mots.
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