L’ÉTAT CRIMINALISE L’INSOUMISSION À L’ORDRE CAPITALISTE
LIBERTÉ POUR NOS TROIS CAMARADES ESPAGNOLS !
Mardi 1er Novembre 2011, à 7 heures du matin Xabier U., Adrian A. et Miguel A., de Pampelune-Iruna, Madrid et Logrono, ont été arrêtés avant les mobilisations qui devaient avoir lieu le même jour à Nice, en relation avec le G.20 à Cannes.
Leur voiture a été fouillée et leurs affaires saisies. Parmi leurs affaires : gants de travail, lunettes de protection, un piolet, deux crampons, deux bâtons pliables de randonnée et un couteau multifonctions.
Mercredi 2, ils sont passés en comparution immédiate et ont été condamnés à quatre mois de prison dont trois avec sursis chacun et une interdiction de séjourner dans les Alpes-Maritimes pour les trois prochaines années, pour « possession et transport d’armes de sixième catégorie et tentative d’organisation d’actes violents contre les personnes ». Est considéré comme arme de sixième catégorie tout objet susceptible d’être utilisé comme arme à un moment donné.
En l’absence du moindre délit, le procès a été une farce et les juges se sont basés sur leur appartenance à l’anarchosyndicalisme ou leur sympathie pour celui-ci, ainsi que sur les motifs de leur déplacement.
Considérant cette peine comme trop légère, le Parquet a fait appel, tout comme nos compagnons pour avoir accès au dossier. Ils sont restés détenus. Le procès en appel a eu lieu le 30 Novembre. Les motifs d’inculpation sont « association de malfaiteurs à but terroriste » et il a été demandé 5 ans de prison dont 3 fermes et 16.000 euros d’amende. En attente de leur jugement, qui sera rendu le 16 Janvier 2012, ils ont été remis en liberté.
Plusieurs médias espagnols ont publié leur arrestation. Selon ces médias, elle s’est effectuée avant l’arrivée sur le lieu de la manifestation, pour détention d’armes. Nous voulons déclarer que les armes, référées comme cause de la détention et de leur incarcération, sont, en réalité, du matériel d’escalade, un piolet plus précisément, appartenant à l’un des détenus qui fait de l’alpinisme de façon régulière, comme le prouve son appartenance en tant que membre à la Société de Montagne SHERPA. Certains médias (ABC, 20 Minutos, Intereconomia) sont même parvenus à affirmer que nos compagnons portaient des pistolets, ce qui est absolument faux. Aucun de nos compagnons n’a pu communiquer par téléphone avec l’extérieur.
La reprise de la version policière des faits par des journalistes confirme qu’une société totalitaire s’installe sournoisement avec la complicité de journaux inféodés à ceux qui les financent. Une infime minorité résiste à la dictature financière et technologique comme hier quelques-uns résistaient à la dictature fasciste ou stalinienne. En déclarant la guerre aux pauvres et aux révolutionnaires, ils espèrent régler « la question sociale » à coups de répression et de farces électorales.
QU’ILS PRENNENT GARDE A LA REVANCHE !
Le système capitaliste agonise, ne lui permettons pas de se métamorphoser ni en fascisme, ni en démocratie participative, où les travailleurs (avec ou sans travail) seraient encore dépossédés de la maîtrise de leur vie.
CNT-AIT Amiens
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info