Décembre 2004 : les élèves du lycée du Val de Saône de Trévoux découvre la situation d’Aïcha et de sa famille. Ils alertent leurs professeurs et organisent un rassemblement devant la préfecture de l’Ain où une délégation composée d’élèves et de professeurs est reçue. Au vu des nombreux points positifs du dossier, le préfet promet de réexaminer la situation d’Aïcha et de sa famille.Depuis, malgré des relances écrites ou téléphoniques, nous sommes sans nouvelles de la préfecture.

 Pourtant, le préfet nous avait dit que cela ne dépendait que de son seul pouvoir discrétionnaire et des preuves d’intégration de ces personnes..
 Pourtant ces familles sont là depuis 3, 4, voir 5 ans ; des enfants sont nés ici, Aïcha prépare son bac, Arsan son brevet, tous les enfants sont scolarisés. Arsan est champion de France junior de lutte.

Cet étrange silence présage-t-il d’une reconduite rapide à la frontière ou d’une mise en veille du dossier ? Dans les deux cas, la situation serait dramatique. Il est impossible qu’Aïcha et sa famille retournent en Tchétchénie où leurs vies sont menacées et où tout est en ruine.

La Cour européenne des droits de l’Homme reconnaît à présent que renvoyer des Tchétchènes en Russie leur fait courir des risques de traitements inhumains et dégradants. Elle relève notamment « le nouveau phénomène, extrêmement alarmant, de persécutions et de meurtres de personnes d’origine tchétchène ayant introduit une requête devant elle ».

Il est également impossible qu’Aïcha et sa famille gardent plus longtemps ce statut provisoire
 qui ne permet pas aux jeunes de poursuivre leurs études au delà du bac,
 qui ne permet pas aux adultes de travailler pour gagner leur vie.

Ils ne doivent pas aller grossir le nombre de sans-papiers réduits aux petits boulots, au travail au noir et aux Restos du coeur.

Aujourdhui, nous demandons à Monsieur le Préfet de l’Ain que les 28 personnes de cette famille aient des papiers avant les vacances d’été.

 Il faut que Aïcha puisse passer son bac et quelle puisse poursuive ses études, ainsi que tous les jeunes de ces familles.
 Il faut que tous les adultes aient le droit de travailler.
 Il faut que ces familles puissent avoir un logement. Actuellement, ils sont en sursis dans les foyers de Trévoux et de Miribel.

Pour cela, nous devons être nombreux à nous faire entendre :
RASSEMBLEMENT Préfecture de Bourg en Bresse Mercredi 15 juin à 16h
(Rendez-vous au lycée à 15H pour organiser le covoiturage)