Oaxaca, samedi 24 mars 2007, 2h50 au matin :
À minuit environ, le vendredi 23 mars, 4 camarades ont été
arbitrairement arrêté/e/s dans un canton proche de la ville d’Oaxaca.
Après que les quatre aient été battus, un camarade a pu s’échapper. Il édite le
fanzine anarchopunk « Pensares y Sentires ». Deux jours auparavant, il
avait participé à la grève de la faim demandant des sanctions pour les
assasins de nos camarades et de faire justice sur la mort de Brad Will,
membre d’Indymedia New York.
Après sa fuite, il nous communique les faits :
Les camarades marchaient le long de la route quand ils ont été agressés
par 5 policiers vêtus de noir, appartenant à l’unité de Santa Lucia del
Camino. Ils ont arrêté 4 des 5 camarades qui
rentraient chez eux, en tirant en l’air avec leurs armes quand bon leur
semblait.
Il nous paraît important de souligner qu’à la prison de Santa Lucia,
nulle mention n’a été faite par le médecin des coups et blessures sur
les corps des prisonniers.
La personne qui a réussi à s’échapper venait juste de rendre visite à
deux détenus libertaires (Oscar Santamaría et Sacramento Cano) au CERESO
de Miahuatlán de Porfirio Díaz.
Un des détenus participe au collectif Somos resistancia et un autre
participe au réseau de communication libertaire Anarkalactica.
Avec la forme de répression déjà (trop) classique, les policiers ont
retenu les charges suivantes : troubles de l’ordre public, dégradation
d’une moto de police et d’une camionette. Non contents de la brutalité
affligée aux camarades, les policiers ont demandé le paiement des
dommages et intérêts correspondants aux supposées dégradations.
À environ 1h30 du matin, ils ont été libérés.
Nous dénonçons ces faits comme partie intégrante de la répression
croissante qui a lieu à Oaxaca, dans la ville et dans l’État. Celle-ci
est particulièrement violente avec les jeunes et avec quiconque proteste
contre les abus et l’injustice qui ont lieu ici.
À Oaxaca, PAS DE PAIX. Seule existe la guerre de basse intensité qui
provoque l’indignation chez le peuple de Oaxaca. Les médias de
désinformation occultent la médiocrité des institutions. Ils censurent
la brutalité vengeresse des corps de répression à l’encontre du peuple
de Oaxaca, qui continue de résister ensemble, et avec d’autres peuples du
monde.
À Oaxaca, il n’existe ni tranquilité, ni accords, ni conciliation. La
résistance existe, ainsi que la répression.
/ HALTE À LA RÉPRESSION ! /
/ DISSOLUTION DES CORPS RÉPRESSIFS ! /
/ À BAS LES MURS DES PRISONS ! /
Kolectivo TodXs Somos PresXs
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