Analyse reichienne, démocratie du travail et autogestion
Au premier abord, rien n’est plus éloigné l’un de l’autre que la psychanalyse et le syndicalisme.
L’une considère comme secondaire l’environnement social et politique du patient.
L’autre ne veut rien savoir des affects de chacun et chacune et des conséquences qu’ils peuvent avoir sur les relations sociales et professionnelles. Comme s’il s’agissait de deux domaines radicalement différents.
Reich se sépare de Freud par l’intérêt que son expérience l’amène à porter à l’aliénation sociale. Mais il est très vite également rejeté par le parti communiste pour qui la sexualité et l’affectivité sont des préoccupations de « petit bourgeois ». Il sait, parce qu’il est proche d’eux, que les travailleurs et en particulier les jeunes souffrent aussi de l’aliénation sexuelle. Il affirme que « L’amour, le travail et la connaissance sont les sources de notre vie. Ils devraient aussi la gouverner ».
De son côté le syndicalisme révolutionnaire ou anarcho-syndicalisme prend en compte la totalité de la personnalité des travailleurs et des problèmes qu’ils rencontrent. Ce qui est d’autant plus actuel, avec le développement du chômage et de la précarité.
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