Paris, fin XIXe-début XXe siècle. Une période fondatrice pour l’anarchisme individualiste, entre expérimentations pratiques et renouvellement théorique. C’est cette effervescence qu’Anne Steiner disséquait dans Les En-dehors, passionnante plongée dans le Paris libertaire d’avant-guerre. Il y a un mois, elle donnait une conférence sur le même sujet à Saint-Denis. Retranscription.
La lecture de l’anarchie offre un aperçu assez fin des théories et pratiques des anarchistes individualistes de l’époque, développées et discutées dans les colonnes du journal. Tous les théoriciens du mouvement dont l’histoire a retenu le nom - Mauricius, E. Armand, Lorulot, Victor Serge, Libertad et Anna Mahé - s’y sont exprimés à un moment ou à un autre. Le journal est vraiment une œuvre collective, qui ambitionne de « montrer aux hommes que dès aujourd’hui, il est possible de vivre la plus merveilleuse des expériences communistes. Nous l’avons déjà commencée par la vie en commun, par le travail en commun, qui nous a permis de subsister quatre années sans presque d’aide pécuniaire en plein cœur de Paris. Nous voudrions intensifier cette propagande, agrandir notre cercle d’action, édifier un véritable milieu anarchiste plus éloigné encore des contingences sociales et vivre hors de toute autorité dans la joie d’un travail raisonnable »
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