Suite à la lettre ouverte adressée le 29 août 2017 à Messieurs M. COLLOMB Ministre de l’Intérieur, M. INGLEBERT Préfet Délégué pour l’Egalité des Chances, M. KIMELFELD Président de la Métropole, M. KEPENEKIAN Maire de la ville de Lyon, M. PHILIP Maire du 3e arrondissement de Lyon, nous n’avons reçu aucune réponse.
Nous sommes le collectif Agir Migrants Lyon constitué de 120 citoyen-ne-s qui viennent en soutien au 150 personnes en demande d’asile qui sont localisés sur l’Esplanade Nelson Mandela à Lyon 3e.
Ces demandeur-se-s d’asile ont été expulsé-e-s une cinquième fois en 7 mois sans solution d’hébergement acceptable.
Ces migrant-e-s subissent des harcèlements et des violences policières que nous avons documentés :
les personnes ont été contraintes certaines nuits de dormir assises ou debout
des papiers et des affaires personnelles ont été jetés à la déchetterie
des familles avec des enfants en bas âge et des femmes enceintes sont concernées
Ces migrant-e-s ont des droits !!! Il est de la responsabilité de l’Etat, de la Métropole et de la Ville de Lyon de veiller à ce que ces droits soient respectés.
Ces personnes ont faim, ont soif, ne dorment pas, ne se lavent pas correctement, n’ont pas de toilettes suffisantes, ne peuvent pas se soigner, les enfants ne sont pas scolarisés. En tant que citoyen-ne-s nous avons honte de voir le pays des droits de l’Homme traiter des familles avec si peu d’humanité.
Nous exigeons :
la fin du harcèlement et des violences policières
des hébergements pour la durée des demandes d’asile
des réquisitions d’immeubles
des mises à disposition de bâtiments publics
l’ouverture de terrains
le versement de l’ADA dans des délais acceptables (4 mois de retard enregistrés)
l’ouverture quotidienne des restaurants sociaux aux personnes en attente de rendez-vous à la Préfecture
des points d’eau et d’assainissement en nombre
des actions de scolarisation pour les enfants
Nous demandons également à ce que l’Albanie ne soit plus considérée comme un pays sûr. Les migrant-e-s présent-e-s sur ce camp craignent pour leur sécurité en retournant dans leur pays. Nous ne sommes pas dans des cas de migrations économiques.
Au nom de la Convention de Genève, nous demandons une politique d’accueil digne de ce nom.
Au vue de l’urgence de la situation, nous avons saisi le Commissaire européen des droits de l’Homme, ainsi que le Défenseur des Droits.
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