Autoritarisme, pression hiérarchique en hausse dans l’Education Nationale : Résistons !

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Dans nos établissements les personnels
de l’Education Nationale ne peuvent que
constater un renforcement des hiérarchies
et une dérive autoritaire.

Dans le premier degré

Après avoir imposé ses méthodes de lecture
le ministère souhaite aujourd’hui
récidiver avec la grammaire. C’est la liberté
pédagogique des enseignants qui est
mise à mal !

Les pressions et les menaces de sanctions
se multiplient notamment envers les
directeurs d’école en grève administrative.
Ceux-ci sont aussi sous pression du
Ministère de l’Intérieur qui cherche par
tous les moyens des renseignements sur
les élèves sans papiers. La formation des
stagiaires IUFM est fragilisée par une
réforme instaurée pour des économies
budgétaires, plaçant les PE2 dans une
situation très inconfortable accentuée par
la hiérarchie (des changements arbitraires
de lieux de stages sont signalés, pas de
garantie à ce jour que ces difficultés
soient prises en compte pour la validation
du stage...).

Dans le second degré

La mise au pas pédagogique se met en
place avec l’arrivée cette année du conseil
pédagogique qui permettra l’immixtion
des chefs d’établissement dans les pratiques
éducatives des enseignants et
créera des divisions entre collègues.
Depuis la casse du statut de surveillant,
les chefs d’établissement ont pouvoir
d’embauche donc de licenciement (appelé
souvent pudiquement "non-renouvellement
de contrat") des personnels précaires
de la vie scolaire. La pression sur ces
personnels est
très forte et
dans certains
établissements, le turn-over est important,
fragilisant encore plus des services
déjà mis à mal par plusieurs années de
suppressions de postes.

De manière générale la pression hiérarchique
s’accroît, les sanctions administratives
se font plus courantes, chaque
année des personnels stagiaires sont
licenciés dans les IUFM...

Répression syndicale

Les syndicalistes n’échappent pas à
cette dérive autoritaire et de multiples
entraves à l’exercice du droit syndical sont
constatées : tentatives de restreindre le
droit à l’heure d’information syndicale,
pression sur les syndicalistes... Plus grave
aujourd’hui, des militants sont victimes de
sanctions administratives liées à leur
engagement syndical. L’actualité récente
nous donne ainsi plusieurs exemples de
ces cas de répression :
- Erwan Redon, Professeur des Ecoles,
militant de l’UDAS et de RESF à Marseille.
Déjà dans le collimateur de l’IA 13 pour
son refus d’inspection, ses pratiques
pédagogiques alternatives et son engagement
syndical, il est aujourd’hui suspendu
de ses fonctions pour un motif fantaisiste.
- Roland Veuillet, CPE, militant de SUD
Education, victime d’une mutation disciplinaire
depuis 2003, de l’Académie de
Montpellier vers celle de Lyon suite à son
engagement aux côtés des MI-SE en
grève. Il est actuellement en grève de la
faim à Lyon, depuis fin décembre, devant
le Tribunal administratif.
- Didier Goncalves, Emploi Vie Scolaire
embauché en contrat CAE, militant de la
CNT Education 69 non-renouvelé dans son
contrat après le 22/12/06 suite à un conflit
entre la section syndicale et la direction du
collège Les Noirettes à Vaulx-en-Velin.
Plus généralement, au collège Les
Noirettes à Vaulx-en-Velin, la section syndicale
CNT subit une véritable politique
de harcèlement depuis quelques mois de
la part du chef d’établissement.

La section, implantée depuis 4 ans, s’est
vue refuser en novembre, le droit d’organiser
une réunion d’information syndicale
sur le temps de service des personnels
alors qu’elle animait fréquemment de telles
réunions. Le principal est resté sourd
à plusieurs courriers de la FTE démontrant
la contradiction de cette décision
avec le droit syndical en vigueur. Face à
cet entêtement, l’affaire est portée
devant le Tribunal Administratif.

Mais pire encore, c’est un syndicaliste de
la CNT qui fait aujourd’hui les frais de cet
acharnement et a perdu son emploi !
Malgré son statut précaire, Didier
Goncalves n’a jamais hésité à militer
ouvertement dans son établissement et à
se mettre en avant. De ce fait, ses relations
s’étaient considérablement dégradées
avec le principal du collège. Dans ce
contexte, le non-renouvellement de son
contrat s’apparente à de la vengeance et
à de la discrimination anti-syndicale.

Pour toutes ces raisons la CNT-FTE
s’est associée à la journée nationale contre
l’autoritarisme proposée par l’UDAS le
vendredi 12 janvier dernier. A Lyon, des
rassemblements ont eu lieu devant le collège
Les Noirettes à Vaulx-en-velin et
devant le Tribunal Administratif.
Là où il y a des cas de répression envers
des militants syndicaux, des mouvements
de solidarité doivent être initiés. Nous
appelons donc tous les syndicalistes, les
collègues, les parents d’élèves à être vigilants
et à se mobiliser face à l’autoritarisme
et être solidaires face aux cas de
répression syndicale.

Un coup contre l’un d’entre nous est un coup contre tous !

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