Après fin 2009 et l’annonce par les responsables de la division diesel du groupe Bosch du désengagement du site, la venue en 2011 de la fabrication des panneaux photovoltaïques avait permis de maintenir à Vénissieux une activité industrielle, toujours dans le groupe Bosch. Cet épisode s’était accompagné de la perte de 400 emplois.
Deux ans après, et alors que les deux lignes de montage commencent juste à produire régulièrement, après notamment des semaines de chômage partiel en fin d’année dernière, la direction du groupe annonce son retrait pur et simple de la fabrication des panneaux photovoltaïques. Laissant ainsi les 3500 salariés concernés dans l’expectative et l’inquiétude face à l’avenir.
Les pertes enregistrées par le groupe, son incapacité à faire la différence technologiquement par rapport aux concurrents sont à l’origine de cette décision. La situation économique de l’Union Européenne, la faiblesse prévisible de la croissance dans les années à venir, ont sans doute accéléré cette prise de décision.
La direction Bosch France annonce être à la recherche d’un repreneur dans le photovoltaïque, en capacité de fournir une charge de travail pour le site, et le maintien des salariés concernés.
Pour la CGT c’est tirer un peu vite un trait sur la responsabilité de Bosch dans la destruction du potentiel industriel et humain du site de Vénissieux.
La venue de la fabrication des panneaux photovoltaïques faisait partie d’un projet industriel incluant le rapprochement et la fusion avec le site voisin de Rexroth Bosch, faisant ainsi de l’ensemble un site plus important, multi divisions et multi produits permettant en cas de difficulté sur un produit de compenser avec d’autres.
Aujourd’hui rien de tout cela n’est à l’ordre du jour. Pour la CGT, Bosch, sa division Rexroth, doivent respecter ce qu’ils ont mis en avant fin 2010. Tout mettre en œuvre pour équiper le site de produits permettant d’assurer un avenir et de maintenir les emplois.
La recherche d’un repreneur, étranger, ou bien dans le cadre du développement d’une filière française du photovoltaïque, est le signe d’un abandon du site et de son avenir par le groupe et est une solution de dernier ressort pour tenter de maintenir des emplois dans l’usine.
Le groupe Bosch se désengage industriellement depuis de nombreuses années de la France. De plus de 11000 salariés au début des années 2000, nous sommes passés à 6800 en 2012. Pas un site de production Bosch en France n’est épargné par la baisse des effectifs et par des inquiétudes sur son devenir.
La situation de notre site s’inscrit avant tout dans cette orientation du groupe, qui dans le même temps a développé en Tchéquie, Hongrie, Turquie, entre autre, des unités des productions importantes dans des domaines d’activités existant dans les usines Bosch en France.
Le chantage à l’emploi déjà exercé en 2004, pour la venue d’une fabrication en échange d’une remise en cause des 35 heures et d’un certain nombre d’acquis, les suppressions d’emplois depuis 2010, n’ont pas suffit à Bosch pour assurer la pérennité du site et des emplois restants. Au delà de la question du coût du travail c’est bien la question des orientations industrielles et économiques du groupe qu’il faut changer et inverser.
La CGT entend exiger de Bosch les moyens de maintenir les emplois sur le site en cherchant dans tous ses domaines d’activités des produits pour cela.
Nous allons aussi contacter les pouvoirs publics, pour débattre avec eux de ce qu’ils peuvent mettre en œuvre pour faciliter la recherche d’une solution industrielle pour notre site.
Syndicat CGT Bosch Vénissieux
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