Depuis des mois, les tenants du pouvoir politique et économique, relayés par
les médias, nous imposent leur vision de la crise. A les écouter, il n’y aurait pas de
responsable et la crise serait une fatalité. Ainsi, se multiplient des appels vibrants à la
solidarité nationale : il va falloir se serrer la ceinture... comme si c’était encore possible
! Pourtant, ceux qui veulent nous faire payer leur crise sont les mêmes qui l’ont créée.
Bref, la crise est encore un beau prétexte pour que les capitalistes (patrons,
actionnaires, spéculateurs) s’enrichissent, tout en nous appauvrissant.
Pour nous
Gel des salaires, augmentation des cadences, réorganisation des services
visant à accroître l’intensité du travail, baisse de la couverture sociale liée à la casse
de la sécu, dégradation des soins, augmentation du coût de la vie (logements,
nourriture, transports...)
Et,
Dans le privé : fermetures d’usines, d’établissements, licenciements, mise en
pré-retraite d’office,....
Dans le public : licenciements des personnels précaires (CDD, vacataires),
suppressions de postes,
Pour eux
Parachutes dorés, bonus, exonérations de cotisations sociales, dividendes
juteux, profits, prêts de milliards d’euros d’argent public.
Même quand ce n’est pas la crise, ils nous volent en exploitant notre travail, en
s’enrichissant sur notre dos.
Alors même que des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs sont sur le
carreaux, les traders de la BNP Paribas continuent à se sucrer en s’attribuant 1
milliards d’euros de bonus.
Mais ce n’est là que la face visible de l’iceberg :
Des milliards volés à la sécu sous forme d’exonérations de cotisations sociales. Avec
à la clé pour nous : moins de soins, plus à payer (franchise médicale,
déremboursements...)
Des centaines de milliards de profits, c’est à dire de vol légal de notre travail.
L’Etat protège et défend les patrons et les actionnaires :
en leur multipliant les cadeaux fiscaux, en prêtant notre fric.
en réprimant les travailleuses et les travailleurs en lutte : A Continental, Goodyear,...
Les discours sur la « moralisation du capitalisme », les discours du
gouvernement sur la « responsabilité » des traders, c’est du blabla ! Nous n’avons
rien à attendre de l’Etat qui, quoi qu’il en dise, ne fait que servir la bourgeoisie.
Seule notre capacité à nous grouper, à nous organiser, à lutter réellement nous
permettra de faire cesser cette spirale infernale ! Cela signifie taper là où ça fait mal
pour les actionnaires et les patrons : le portefeuille.
En arrêtant la production, par la grève, en l’élargissant aux boites
alentours, en occupant les entreprises, en construisant, comme en
Guadeloupe, une grève générale. Car l’unité dans la lutte, c’est le seul
moyen de gagner !
Article extrait de l’EES de Septembre 2009
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