Pourtant, la Préfecture avait été avisée par courriel avec accusé de réception le samedi 30 novembre au matin de la situation sociale, familiale et médicale des occupants du bâtiment.
Ainsi, un nourrisson de 2 mois avait été admis le vendredi 29 novembre à l’Hôpital Femme Mère Enfant de Bron pour des gènes respiratoires aigües (documents à l’appui). Ce même bébé, suite à la diffusion massive de gaz lacrymogène le lundi matin, a du être emmené d’urgence par les pompiers.
Une adulte a également fait des convulsions. La liste des victimes peut continuer, mettant en porte à faux le diagnostic préfectoral de personnes « légèrement incommodées ».
Suite à cette expulsion, la Préfecture a largement relayé dans la presse son affirmation que les familles avec enfants en bas âge faisait l’objet d’une procédure de relogement. Les associations et soutiens ne voient toujours rien venir.
Le 5 décembre, le 115 a formellement confirmé que les familles étaient, certes, inscrites, mais qu’aucune place n’était disponible pour l’instant. La Préfecture, contactée, dit n’avoir que deux familles (soit 11 personnes) recensées par les services de police ayant procédé à l’expulsion. Le Commissariat du 2e arrondissement comme la Cellule Communication de la DDSP (Direction Départementale de la Sécurité Publique) ne « peuvent communiquer aucune information » et renvoient vers … la Préfecture.
Pas de solution de relogement. Pire, l’expulsion de 62 personnes présentes dans l’immeuble est niée malgré les nombreuses photos et témoignages. En prime, la présence de nombreux soutiens, associations et collectifs (MRAP, CLASSES, Enfants sans toit, le Collectif Logement, le Collectif Lesbien Lyonnais, Ô Château ambulant) se voit n’être qualifiée que de « trublions composés uniquement de militants anarchistes », selon Albert DOUTRE, patron de la DDSP.
C’est pourquoi, nous prenons acte que les autorités compétentes, c’est à dire la Préfecture du Rhône, la DDSP, le Commissariat du 2e arrondissement, ainsi que le Grand Lyon et la Mairie de Lyon (actionnaires propriétaires de l’immeuble) ont mis sciemment des personnes et enfants à la rue sans aucune proposition de relogement et ce, en pleine trêve hivernale. Aujourd’hui, certains cherchent même à nier la responsabilité de leurs actes. Une pétition circule actuellement en faveur du relogement des familles et enfants expulsés. Une plainte, notamment pour « mise en danger délibérée de la vie d’autrui », est en cours de rédaction.
Nous appelons solennellement à un grand rassemblement samedi 7 Décembre à 18h30 sur le Plateau de la Croix-Rousse pour afficher notre solidarité avec les familles et enfants à la rue et notre vigoureuse indignation envers les pouvoirs publics incapables, voir hostiles, à l’idée de chercher une solution.
Nous, tous, « trublions anarchistes », allons montrer la facilité avec laquelle on reloge des familles en situation d’extrême urgence.
A bon entendeur,
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