Nous avons décidé de nous mobiliser pour protester contre cette expulsion.
Des personnes de tous horizons étaient présentes, des associations telles que CLASSES, Enfance sans toit, et des individus alertés par la situation.
Voir l’appel à mobilisation et suivi de l’expulsion.
13 détachements de CRS et le GIPN sont intervenus pour l’expulsion. Alors que les soutiens se réunissaient, les forces de l’ordre ont décidé de nous disperser par la force. Nous avons subi des violences disproportionnées, coups de matraque et gaz lacrymogène sans sommation sur l’ensemble des personnes présentes, soutiens et expulsés.
Loin de n’avoir été « qu’incommodés légèrement » comme l’a décrit Albert Doutre, patron de la Direction départementale de la sécurité publique du Rhône, deux enfants ont été emmenés à l’hôpital suite à cette action. L’un d’entre eux est un nourrisson de 15 jours et avait déjà été admis à l’hôpital vendredi dernier pour des gênes respiratoires. Cela avait été notifié par courrier au préfet, qui n’en a vraisemblablement pas tenu compte.
Loin d’être une « action légitime » telle que commentée par Albert Doutre, le fait d’envoyer des gaz lacrymogènes relève d’une mise en danger délibérée vis-à-vis de ce bébé.
Rappelons que 24 000 logements sont vides sur le territoire lyonnais et que plusieurs milliers de personnes vivent encore dans des conditions précaires ou sont à la rue. Il est inadmissible de mettre des personnes dehors, d’autant plus durant la trêve hivernale.
Aucun relogement ne leur a été proposé, et nous nous inquiétons énormément pour l’avenir de ces familles.
Devons nous d’emblée nous faire catégoriser comme anarchistes sous prétexte que nous réagissons face à une telle injustice ? Il est toujours possible d’empêcher ces situations en réquisitionnant les logements vacants, en baissant le prix des loyers et en relogeant immédiatement les personnes à la rue.
Nous appelons à un grand rassemblement de protestation devant le Grand Lyon (20 rue du Lac) le 12 décembre à 14h30.
Nous demandons l’arrêt des poursuites contre toutes les personnes interpellées.
Nous appelons à venir au TGI de Lyon mardi 3 décembre à 14h salle U pour exiger la libération immédiate d’une personne sans papier déféré.
Collectif Logement Lyon
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