Il ne s’agit plus là de faire face à ce que la police appelle de la « casse » en niant ainsi la dimension politique des actes - à ne pas donner la parole aux « casseurs » il est facile pour les médias de nier l’aspect politique de cette casse – mais bien d’orchestrer une répression totale et impitoyable sur les contestataire, une véritable terreur d’Etat, dont le but est avant tout de stopper net le mouvement. La meilleur preuve de cette évolution reste l’enfermement jeudi 21/11, pendant plusieurs heures, de plus de 600 personnes sur la place Bellecour, transformé en prison à ciel ouvert, où pleuvait lacrymo et lance à eau, sans possibilité de répit ou de sortie. Notons que cet « emprisonnement à ciel ouvert » fut occulté par les médias dont les caméras se trouvait pourtant sur place.
Le bilan de ces jours de lutte a de quoi faire peur : plus de 300 arrestations en moins de deux semaines et des dizaines de blessés. Depuis, les condamnations pleuvent : prison pour beaucoup, dommage & intérêt pour les policiers, amendes, etc... Les condamnation les plus absurdes se succèdent : un jeune homme pour avoir jeté un sac de feuille morte sur un policier, un autre, étudiant, prendra 6 mois ferme car il est considéré comme un « authentique casseur », la police ayant retrouvé dans sa poche un tract de « conseil en manifestation » (tracts diffusés en début de manifestation, la CGA en a diffusé de semblables), pour comble un refus de prélèvement ADN augmentera sa peine de 2 mois ferme. La volonté de faire des exemples en brisant des vies est évidente.
D’autre procès sont encore à venir, dont celui de trois compagnons libertaires et antifascistes, poursuivis pour avoir voulu soutenir les piquet de grève alors qu’une manifestation fasciste menaçait les grévistes (nous vous tiendrons au courant d’un prochain rassemblement de soutien).
Pendant ce temps la préfecture ment sciemment sur l’action de la police, repris en chœur par les mass médias. Elle nie les blessés, parfois graves (fractures multiples, asphyxie, crise d’angoisse, etc), pourtant nombreux dans les hôpitaux où la police n’a pu que les voir passer.
Face à cette répression nos deux armes sont la solidarité face à la machine judiciaire et l’information face aux mensonges médiatiques. Soutenir les nombreux inculpés, par notre présence lors des procès ou par notre soutien financier (voir les contacts de la caisse de solidarité) et continuer à diffuser l’information sur ce qui c’est réellement passé à lyon, loin des caricatures médiatiques de la presse bourgeoise. Mais aussi poursuivre la lutte, au delà de la simple réforme des retraites, sous les nombreuses formes que celle-ci prendra pas la suite, prouver que nos luttes ne peuvent être abattus par la répression policière et judiciaire.
La solidarité et l’information sont des armes, nos armes !
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