Défendons et revendiquons les espaces autonomes les 11 et 12 avril

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Un appel international circule pour défendre les espaces libres et promouvoir une culture populaire anticapitaliste.

Pour faire le point sur les propositions et les idées que l’on pourrait
mettre en place sur Lyon, retrouvons nous LUNDI 4 FEVRIER à
19H30 à la LUTTINE (91 rue Montesquieu métro D et B arrêt Saxe-Gambetta).

Tou-s-tes les motivé-e-s voyons ensemble ce que l’on peut faire, coordonnons les actions (si elle se trouvent être au pluriel) ou tout du mois ne les superposons pas à contre-sens !
Il y a t-il des gens qui ont déjà réfléchi-e-s à des actions , des manifs
sauvages, des ouvertures de squats, des manifestives, des free
parties...voir les ont déja prévues ???
Ce sera l’occasion d’en parler une première fois, de nous entre-motiver, de voir les forces en présence et les actions possibles qui en découleront.
A faire tourner aux gent-e-s qui se sentent concerné-e-s...

Comme certain.Es le savent peut être déjà un appel international circule
pour défendre les espaces libres et promouvoir une culture populaire
anticapitaliste.

Des journées décentralisées auront lieu les 11 et 12 avril 2008 partout dans le monde

Ci dessous l’appel en français et les liens

« Les vendredi 11 et samedi 12 avril 2008, nous appelons à deux jours de
manifestations, d’actions directes, d’informations publiques, de fêtes de
rue, d’ouvertures de squats... pour défendre les espaces libres et
promouvoir une culture populaire anticapitaliste.

À travers ces deux jours, nous voulons aider à donner plus de visibilité ©
aux espaces autonomes et aux squats en tant que mouvement politique
européen et global. Nous voulons créer des solidarités et interconnections
entre divers squats et espaces autonomes. Nous voulons continuer à mettre
nos lieux en lien avec de nouvelles personnes et de nouvelles luttes. Nous
voulons soutenir la création de squats dans des endroits où il y en a peu,
dans des endroits où il n’y a pas de mouvement squat, dans des endroits où
il est devenu difficile d’ouvrir de tels lieux. Nous voulons construire,
étape par étape, notre capacité à dépasser la vague de répression qui
s’abat sur nous.

Nous appelons à des actions autonomes et décentralisées en tout genre, en
fonction de ce que les gens ressentent comme le plus approprié à leur
contexte local. Vous trouverez ci-dessous un peu plus d’explications sur
le contenu politique que nous voulons donner à ces deux jours.

Nous sommes partout...

Depuis des siècles, des gens se sont servis d’espaces autonomes ou de
squats, urbains ou ruraux, pour reprendre le contrôle de leur vies. Ces
espaces se font outils, pratiques et moyens pour mener des luttes. Depuis
des décennies, les mouvements squats, en Europe et au delà, ont combattu
le développement capitaliste, contribué à des luttes locales, fourni des
alternatives aux cultures de profits et de consommation, permis
l’existence de centre-sociaux et d’activités participatives en rupture
avec l’économie. Ils ont montré la possibilité de s’organiser sans
hiérarchies, de créer des réseaux internationaux d’échange et de
solidarité ; ils ont changé bien des vies, hors du contrôle social et des
normes sociétales.

Ces lieux sont de ces rares espaces ressources permettant des réunions &
projets militants, la création et dissémination de cultures subversives,
la mise en place d’échange non-marchands, le partage des savoirs et
l’expérimentation de modes de vie différents, des débats collectifs, des
pratiques de recyclage et d’auto-construction, d’autonomie alimentaire et
de médias indépendants.

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Qu’il s’agisse de squats urbains ou de terrains à la campagne,
d’occupations négociées ou de ré-appropriations sauvages, d’usines
aménagées ou de bâtiments auto-construits, ces espaces ont en commun
d’être autant de refuges pour des rebelles et insoumi·es, exclu·e·s et
sans-papier·e·s, entre autres activistes radicaux et sans-logis. Pour
nous, quelle que soit leur forme particulière, ces "centres sociaux" sont
cruciaux, et participent d’une dynamique globale de résistance.

Aux quatre coins de l’Europe, la répression avance tous azimuts

Des espaces autonomes ancrés depuis des années sont attaqués :
d’Ungdomshuset à Copenhague, en passant par Köpi et Rigaerstraße à Berlin,
EKH à Vienne, ou encore l’Espace autogéré des Tanneries de Dijon, les
"centre sociaux" squattés de Londres et d’Amsterdam, Ifanet à
Thessalonique... l’heure est à la répression. En France, les squats ont
retenu une attention particulière de la part de la police après les
mouvements anti-CPE, ainsi que la vague d’actions et d’émeutes ayant
émaillé la campagne présidentielle. En Allemagne, de nombreux espaces
autonomes ont été perquisitionnés avant le sommet du G8. À Genève et
Barcelone, deux anciens bastions de la culture squat, les autorités
tentent de mettre un terme au mouvement. Quand bien même il reste possible
d’occuper dans certaines villes, force est de constater que c’est déjà
devenu un crime dans d’autres pays. À la campagne, l’accès à la terre est
de plus en plus dur, et les communautés doivent faire face à des
législations sans cesse plus sévères en matière d’hygiène et de sécurité,
sans oublier la gentrification par la bourgeoisie et les touristes. Dans les Cévennes, le préfet n’a pas hésité à faire complètement raser un hameau squaté depuis de nombreuses années, pourtant haut lieu historique. Aux
quatre coins de l’Europe, nos cultures indépendantes sont menacées.

Il y a quelques mois, nous avons vu trembler les rues de Copenhague, ainsi
qu’une explosion de rage partout en Europe, après l’expulsion
d’Ungdomshuset. Depuis lors, une série d’évènements et de résistances
d’espaces autonomes a contribué à redonner du sens à l’idée de "solidarité mondiale inter-peuples".

Car nous sommes mu·e·s par la même passion, sentons la même détermination,
nous heurtons à un même ennemi dans la répression. Nous sommes uni·e·s,
par delà les frontières, par notre volonté de construire un monde
d’égalité et d’auto-détermination. Îlots de liberté, nous voulons être
incontrôlables, et continuer à agir en solidarité, à renforcer nos liens
partout dans le monde, malgré les kilomètres qui nous séparent.

Au delà des actions...

Nous souhaiterions aussi que ces journées d’actions puissent inspirer des
discussions, permettre de confronter diverses stratégies et possibilités,
constituer une occasion de partager. Voici certains des points que nous
aimerions aborder :

  • Questionner la notion d’"espaces autonomes" ; qu’en voulons-nous,
    quel peut être leur rôle dans des dynamiques de changement social
    radical ? Où peuvent-ils se situer, entre "alternatif" et
    "confrontationnel" ?
  • Échanger informations et idées sur l’étendue des activités qui
    peuvent exister au sein d’espaces autonomes et leur fonctionnement ;
    interroger notre rapport à la production de biens et de services ;
    encourager le partage de savoirs, particulièrement entre ville et
    campagne.
  • Livrer nos expériences, s’inspirer les un·e·s les autres, comprendre
    comment fonctionne tel collectif en interne, comment tel autre
    organise ses activités, comment nous gérons les questions d’agent et
    d’économie...
  • Mettre en perspective nos diverses manières d’acquérir de l’espace
    ça et là : occupations illégales, auto-constructions, "wagenburgs" et
    véhicules, achats collectifs, baux précaires...
  • Partager des ressources pratiques et solidarités entre :
    • divers·e·s usager·e·s des espaces autonomes (actuels ou
      potentiels) : coopératives, sans-papier·e·s, activistes,
      routards, urbain·e·s, ruraux & rurales ;
    • diverses manières d’utiliser l’espace : activités publiques,
      espaces de rencontres pour des groupes et projets, espaces
      d’habitation ;
    • Permettre l’élaboration de stratégies collectives face à la
      répression étatique et aux expulsions.

Qui sommes-nous, comment pouvons-nous collaborer sur ce projet et le
faire exister ?

Pour l’heure, nous sommes un groupe de personnes impliquées dans divers
espaces autonomes de part l’Europe, qui a commencé à discuter de cet
appel. Nous voulons rencontrer divers collectifs dans les mois qui
suivent, voir comment cette proposition de journées d’actions
décentralisées est accueillie, et comment les un·e·s et les autres
veulent s’impliquer. La réussite de ce projet dépend beaucoup de
notre capacité à créer un groupe de travail de par le monde plus
important. »

http://april2008.squat.net/fr/

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