Fort du lissage idéologique de façade que proposent les acteurs du « Rassemblement Bleu Marine », le FN diffuse aujourd’hui dans la plus grande sérénité sa propagande haineuse [1].
Doit-on être choqués de cela ? Ou bien doit-on être choqués que certaines personnes considèrent que les frontistes n’ont rien à faire dans nos rues ?
Comme nous en avons désormais l’habitude, les médias s’en donnent à cœur joie et joue le jeu du FN en considérant que celui-ci est devenu un parti comme les autres dans l’échiquier politique [2].
NON le FN n’est pas un parti anodin, et ce bien que la politique de Manuel Valls au ministère de l’intérieur s’inspire largement de certaines thématiques frontistes et qu’il perpétue le racisme d’état.
Comme à chaque élection, le FN monopolise les médias à grand coup de connivence journalistique pour nous présenter un FN soi-disant épuré de ses militants les plus extrémistes.
Comme à chaque fois le vernis s’effrite sous les réalités locales de ce parti. À voir le très bon dossier des antifas rennais ou, plus court, cet article de la Horde.
Ainsi malgré la répression nous continuerons à rappeler que le FN est un parti raciste et qu’il est de notre devoir de l’empêcher de s’exprimer dans la rue.
Dimanche dernier, contrairement à ce qu’ils affirment, aucune violence n’a été commise sur ces militants.
Nous avons quand même pu noter la solidarité qui s’est installée entre les militants frontistes et des militants UMP, venus leur prêter main forte au commissariat Marius Berliet. Ceux-ci ont témoigné contre nous (il a bon dos le système UMPS !).
Les frontistes ont donc été évincés de la place Guichard sous nos slogans antiracistes et notre volonté de ne pas laisser ces militants xénophobes parader dans nos quartiers.
A noter que la place Guichard à Lyon est le lieu où se trouve la Bourse du travail, symbole du syndicalisme ouvrier lyonnais et où il parait aberrant que des militants nationalistes puissent tracter en toute quiétude quand on sait à quel point les idées d’extrême-droite vont à l’encontre des intérêts des travailleurs.
Quelques minutes après, la BAC s’en est pris à nous. S’en est suivi deux gardes à vue de 32h et deux autres de plus de 55h avec à la clé le placement sous contrôle judiciaire pour 2 d’entre nous, poursuivis pour « violence en réunion », sans ITT, et qui seront jugés le 24 avril prochain.
Nous avons en outre dû subir des confrontations théâtrales lors desquelles les militants FN n’ont pas hésité à mentir délibérément et inventer des violences imaginaires afin de mieux se poser en victimes.
Cela leur a permis de se faire un peu de pub, notamment à leur tête de liste dans le 3e arrondissement, Romain Vaudan, présent lors des faits.
Il y a de quoi nous étonner quand on sait que ce parti a été créé par de nombreux tortionnaires de la guerre d’Algérie, nazis et négationnistes
[3].
Ni dans nos marchés ni dans nos rues, l’extrême droite n’a pas et n’aura jamais sa place dans nos vies.
Initiative antifasciste
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info