Fin du plan grand froid et expulsions.
Depuis le début de l’hiver et l’expulsion sous la neige de deux squats (rue Paul Bert ainsi que dans le 9e arrondissement) des centaines de familles rroms sont prises en charge par le plan grand froid.
Ces personnes sont donc hébergées dans des gymnases réquisitionnés au coup par coup et pour une durée limitée. Ainsi, tous les dix jours, le parcours du combattant recommence : chaque famille doit individuellement appeler le 115, alors qu’elles ne possèdent pas toutes un téléphone, pour essayer de trouver un lit pour les 10 prochains jours. Cette instabilité de l’hébergement rend impossible une scolarisation normale des enfants rroms puisqu’ils sont trimbalés de quartier en quartier tous les 10 jours.
Les conditions de vie dans ces centres sont extrêmement difficiles. En effet, outre les horaires d’ouverture très limitées ( les familles sont mises dehors de 9h à 18h et ce par tous les temps) et l’impossibilité de déposer des effets personnels, il n’est pas non possible d’accéder au minimum d’hygiène. Certaines familles se retrouvent donc obligées de jeter leurs vêtements, faute de pouvoir les laver !
Dès lors, pourquoi les autorités expulsent elles des squats alors que des milliers de logements sont vacants depuis des années et qu’elle ne propose pas concrètement de solution d’hébergement ? Pourquoi les pouvoirs publics ont préféré des solutions d’hébergement précaires et temporaires alors qu’ils savaient que ces personnes seraient dans l’impossibilité de trouver un logement, justement parce qu’elles étaient logées dans des conditions précaires ?
Le plan grand froid prenant fin, ces familles hébergées dans l’urgence vont être définitivement mises à la rue le 30 mars aggravant encore la situation dans laquelle elles se trouvent. Il est donc impératif de sortir de la vision à court terme de la maire et de réquisitionner des logements vides pour que ces familles puissent sortir du cercle vicieux de la misère.
Venez les soutenir le 30 mars. C’est par le rapport de force issu du nombre que nous ferons plier les pouvoirs publics.
Combattons le mépris basé sur le racisme abject des pouvoirs publics envers ces familles.
Au racisme d’état et à l’exclusion répondons par la solidarité et le respect de la dignité de chacun.
Un Toit pour toutes-s c’est un droit universel !
Pour exiger le relogement de ces familles dans des conditions décentes et durables
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