(Mise à jour le 7 avril)
Cet article est la suite, mise à jour, du compte rendu d’informations sur la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, actualisé depuis le 20 mars 2011.
Lyon n’est qu’à 25 km de la centrale nucléaire du Bugey, à 50km de celle de St Alban et de Malville (Superphénix en déconstruction...).
7 Avril 2011
État de la centrale nucléaire de Fukushima Daïchi
Le sel accumulé sur les barres de combustible fait obstruction entre le réacteur et l’eau qui est versée,
L’eau injectée massivement fragilise les structures des réacteurs,
Aussi, l’eau injectée crée de l’hydrogène et de l’oxygène, ce qui augmente les risques d’explosion.
Les cachoteries du gouvernement japonais et de Tepco :
- Du « matériel nucléaire » en provenance d’une piscine de combustible usagé (source majeure de contamination), est éparpillé sur le sol de la centrale suite à l’explosion du bâtiment 4, jusqu’à 2km à la ronde,
- Les piscines sensées refroidir le combustible usagé ont toutes perdu leur système de refroidissement,
- Les piscines de combustible usagé ont toutes perdues leur toit et exposent leur contenu radioactif.
Contrairement aux réacteurs en fusion, aucune piscine n’est équipée d’enceinte de confinement.
Les ouvriers qui se sacrifient sur le site sont maltraités et méprisés par leur employeur, le propriétaire de la centrale Tepco :
- Il y’a entre 500 à 600 travailleurs à Fukushima, ils sont très irradiés, contaminés et menacés de mort à court terme. De plus ils sont mal payés, mal logés (sur place) et nourris aux biscuits et au riz sec deux fois par jour,
- Avant l’accident, une dose de radiation de 100 milliSieverts, sur deux ans, était la norme pour les ouvriers de la centrale. Depuis, cette limite a été montée à 250 millisieverts,
- Encore une très forte suspicion de réaction en chaîne dans les réacteurs, avec dégagements de neutrons (effets particulièrement dangereux pour la santé), qui menace les travailleurs sur place.
Sources :
« U.S. Sees Array of New Threats at Japan’s Nuclear Plant » et « Las nuevas amenazas de Fukushima »
Dans la zone contaminée
A Tokyo, les résultats disponibles sur la radioactivité atmosphérique sont très inquiétants : les mesures signalent une valeur 100 000 fois supérieure à la normale (31 mars 2011)
Dans l’océan contaminé
De l’eau radioactive a été rejetée tous les jours dans l’océan Pacifique à raison de 7000L/heure, depuis l’explosion d’hydrogène qui s’est produite sur un bâtiment à la mi-mars et son refroidissement par aspersion. La fuite a été bouchée le 5 avril, à l’aide de 6000L d’agents chimiques.
Dans l’océan Pacifique, l’eau prélevée à proximité de la centrale contient du césium 137 et de l’ iode radioactive en quantité des millions de fois la normale. (6 avril 2011)
Des mesures effectuées sur des anguilles de sable, au large de la préfecture d’Ibaraki ont révélé une contamination à l’iode radioactif.
La pêche mondiale est menacée par l’accumulation chez les poissons prédateurs des particules radioactives à longue durée de vie.
Sources :
« Altos niveles de cesio 137 y yodo en el mar » (bas de page) et « El escape tóxico compromete el plan de refrigeración » et
« Fukushima, el estado de la cuestión » et
« Highly radioactive water leaking into sea stops »
Gouvernement japonais
Le gouvernement japonais cache les véritables prévisions météorologiques aux japonais.(souvenirs, souvenirs...)
Le gouvernement japonais et la préfecture de Fukushima dissimulent les niveaux de contamination autour des écoles ; les citoyens s’organisent seuls pour mesurer la radioactivité dans les écoles et tenter de décontaminer.
Les sud coréens apprennent dans les médias que leur voisin japonais a déversé 11500 tonnes d’eau radioactive dans l’océan, aucune mesure de protection n’a pu être prise ; la Corée est le plus proche voisin du Japon.
Sources :
« Latest on Citizen Monitoring » et http://english.chosun.com/site/data/html_dir/2011/04/05/2011040500500.html et Radioactive water leak into sea stops at Fukushima et « Govt holding radiation data back / IAEA gets info, but public doesn’t »
En France
Contamination de l’air : « ce qui était perçu comme un passage, ne l’est pas, ce qui se passe au Japon a, et aura, des répercussions sur ce qu’il en est en France »,
« Les risques liés à l’ingestion d’aliments contaminés sont certes très faibles mais si l’on tient compte de la durée possible de la contamination, de l’existence d’habitudes alimentaires particulières et de la vulnérabilité de certains groupes de populations (enfants, femmes enceints ou allaitant), on n’est plus dans le domaine du risque négligeable et il semble utile d’éviter des comportements à risque ».
3 avril 2011
A la centrale de Fukushima Daiichi, les travailleurs sont exposés sans protection aux rayons gamma et aux salves de neutron. Dans les zones contaminées du Japon, les habitants s’auto-organisent pour pallier à l’irresponsabilité du gouvernement. En France, la CRIIRAD déconseille de boire l’eau de pluie et la radioactivité atmosphérique à Valence a été multipliée par 10 en une semaine.
Dans la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi
Présent sur la centrale sinistrée, un travailleur signale qu’il n’existe pas ou peu de mesure de sécurité actuellement sur le site ; plus précisément, un journal asiatique fait remarquer qu’aucune mesure n’est prise pour protéger les travailleurs des salves de neutron et de l’exposition aux rayons gamma, qui créent d’intenses dommages au corps humain.
Sources :
« Worker slams Tepco safety steps », « What Caused the High Cl-38 Radioactivity in the Fukushima Daiichi Reactor #1 ? » .
Dans les zones contaminées
Mer, air, sol, nappe phréatique, aliments, végétaux et animaux sont contaminés dans la préfecture de Fukushima.
A 25 km de la centrale, dans la ville de Minamisoma, 50 000 habitants ont auto-évacué volontairement. 20 000 habitants vivent toujours sur place, dans des conditions très difficiles. Le maire de la ville demande de l’aide à la communauté internationale, le 25 mars 2011.
Le Kyodonews reprend l’appel du maire dans son édition du 1er avril 2011 et évoque la famine dans cette ville.
Source :
(« Mayor of Fukushima city in restricted area appeals to world over plight »).
A 65 km de la centrale, dans la ville de Fukushima, au vu des niveaux de la radioactivité sur certains bâtiments scolaires, les habitants demandent que des mesures de radioactivité soient effectuées dans toutes les écoles et demande au gouverneur que la rentrée scolaire soit reportée.
France :
Il est préférable de ne pas utiliser l’eau de pluie collectée sur les toits comme source principale d’eau potable.
Suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima, la radioactivité atmosphérique (iode 131) a été multipliée par 10 en une semaine, à Valence et à Romans.
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