Les faits se passent à Lyon, dans la nuit du 30 octobre 2006.
Durant son interpellation, monsieur S. a recu des gazs lacrymogènes directement sur le visage. Dans la voiture de police qui le conduit au commissariat, les policiers se soignent avec du serum physiologique. Monsieur S. qui souffre leur demande à plusieurs reprises s’il peut se soigner. La réponse des policiers est : « Non, c’est bien fait pour ta gueule ». L’avocat commis d’office ce soir là précise qu’au moment de la garde à vue, le prévenu avait les yeux rouges et larmoyants, que la porte fermée de la cellule rendait l’entretien impossible tellement le gaz lacrymogène était encore présent sur les vétements et le corps du prévenu ; l’avocat constatera que lorsque le prévenu se passe la main sur le visage, la peau s’en décolle.
Paradoxalement, le médecin chargé de constater les blessures ne croit pas utile de noter que le prévenu a les yeux abimés et la moitié du visage brulé. C’est un médecin qui l’examinera deux jours plus tard en maison d’arrêt qui en fera état.
Le même soir au commissariat, Mr D., asmathique, est en garde à vue ; durant celle-ci, il fait une crise d’asthme. Il demande aux policiers sa ventoline qui lui permet de respirer en cas de crise : les policiers les plus jeunes se moquent de lui et lui rétorque « vous allez morfler ».
Un policier de la BAC présent aussi dans le commissariat réagit et demande où a été arrété le prévenu : « Rue de Créqui ? c’est bien fait pour ta gueule ».
C’est un policier plus agé qui lui donnera finalement la ventoline, pour éviter l’étouffement.
Quelque soit les faits reprochés à un homme, son humiliation ou des traitement inhumains sont inacceptables.
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