Le gouvernement supprime 11.000 postes dans l’Éducation nationale à la prochaine rentrée. De nombreux BEP sont également supprimés. Des centres d’information et d’orientation sont menacés de fermeture. Au total c’est la formation des jeunes qui est menacée.
Le recteur minimise cette mobilisation et tente de justifier les suppressions de postes en évoquant des baisses d’effectifs, argument qui ne tient pas et qui ne prend pas en compte la réalité de l’échec scolaire. Dans certains établissements on supprime quatre postes d’enseignants pour 2 élèves en moins !
Ces attaques sans précédents contre l’enseignement public s’ajoutent à une situation déjà délicate qui amène le rectorat à :
Ne pas assurer tous les remplacements, dès cette année, y compris pour de longues durées.
Faire appel à des retraités pour assurer certains cours.
Développer la précarité.
Laisser sur le carreau plusieurs centaines de jeunes sans affectation chaque année soit par manque de place, soit faute de filières qualifiantes et porteuses pour éviter les orientations imposées ou subies.
Les suppressions de postes vont aggraver ces problèmes et en créer de nouveaux :
Alourdissement des effectifs par classe.
Suppression de certaines filières.
Augmentation très importante des heures supplémentaires imposées, bivalence, enseignants affectés sur plusieurs établissements... toutes ces évolutions nuiront à la qualité de l’enseignement et à la réussite des jeunes.
Depuis plusieurs semaines des établissements scolaires se mobilisent contre les suppressions de postes d’enseignants et de vie scolaire, la multiplication des heures supplémentaires imposées ou non, la suppression des BEP et la généralisation des bacs pro en 3 ans, la disparition de nombreuses options...
De nombreux établissements sont bloqués ou en grève. Les manifestations du 27 mars et du 3 avril ont été importantes et attestent de la montée de la mobilisation avec des lycéens chaque fois plus nombreux dans la rue. Les rencontres de lycéens et de collégiens des établissements en lutte travaillent à l’amplification du mouvement. Le 10 avril doit permettre aux personnels du premier et du second degré, aux universités et aux lycéens de faire converger leurs revendications. Si des préavis de grève sont déposés chaque semaine pour permettre d’agir dans les établissements, il faut passer à la vitesse supérieure contre la casse de l’éducation nationale !
Il est important que les personnels de l’éducation et les parents d’élèves manifestent massivement avec les lycéens pour faire converger les revendications ! Il est de notre responsabilité d’adultes d’être aux côtés des jeunes qui luttent.
De la maternelle à l’université toutes les catégories de personnels sont concernées : suppressions de postes, décentralisation / privatisation de secteurs entiers..., précarisation accrue de tous les personnels de l’éducation. La pression hiérarchique s’accroît, le flicage avec les fichiers base-élèves, avec les bornes biométriques se généralise. Dans le premier degré, les mesures annoncées vont dégrader les conditions de travail des enseignants et des élèves : nouveaux programmes, flexibilisation avec les deux heures de « soutien », stages de « remédiation », super-directeurs…
Cette politique de restriction budgétaire constitue une régression sociale pour les personnels et une dégradation supplémentaire du service public d’éducation. Elle s’inscrit dans une attaque plus large contre le monde du travail (baisse du pouvoir d’achat, casse des retraites, de la couverture maladie, du droit du travail...).
L’unité dans les luttes et leur convergence sont plus que jamais une nécessité !
NOUS DEVONS OBTENIR :
le maintien des postes d’enseignants et des classes
le maintien des BEP
le maintien des BAC PRO actuels
ne pas fusionner les filières L et ES dans un BAC unique
et un service public d’éducation de qualité permettant le même droit à l’éducation pour tous et toutes, partout.
C’EST POSSIBLE !
Il faut réagir ensemble, parents, lycéens, enseignants et donner un coup d’arrêt à cette politique qui prévoit de supprimer 80.000 postes supplémentaires dans les 4 prochaines années dans l’éducation nationale.
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