C’est autour de 21h que tombait le communiqué suivant : « Constatant l’impossibilité matérielle de faire procéder à la reconduite à la frontière de Monsieur Hauka Azanga à destination de son pays, l’Angola, le Préfet du Rhône prend acte de cette situation. Dans ces conditions, il décide de mettre fin à sa rétention dès ce soir ».
Et c’est vers 0h30 cette nuit que nous avons appris que Guilherme était sorti du centre de rétention de Bobigny, libre...
Mais revenons sur les dernières heures :
À 16h ce jeudi 8 avril 2010, les comités de soutien apprenaient que le gouvernement avait affrété un avion militaire pour transférer Guilherme du Bourget vers le Portugal pour une expulsion vers l’Angola. Nullement découragés par cette nouvelle, les soutiens de Guilherme se sont mis en recherche des vols possibles en direction de Luanda et ont alerté aéroports et syndicats de pilote pouvant être concernés. C’est sans doute cette mobilisation qui a fait que les autorités portugaises ont refusé l’atterrissage à Lisbonne de l’avion qui transportait « notre » Guilherme et que la détermination sans faille des soutiens ont finalement fait plier le gouvernement sarko-bessonnien....
La situation est bien sur beaucoup plus complexe que ces simples faits, et il faudra plusieurs jours pour mieux analyser les tenants et aboutissants de cette histoire, mais force est de constater - tant les soutiens ont été multiples - que la lutte en réseau est efficace : Guilherme est libre.....
Reste à espérer que la flicaille aux ordres lui fichera désormais la paix et n’essaiera pas, comme elle l’a déjà fait - arme au poing - de tenter de l’arrêter à nouveau... Rappelons que depuis le 19 janvier 2010, Guilherme a passé quatre jours avec sa compagne et leurs enfants, et soixante-douze jours en rétention ou en prison. Il a subi deux arrestations à son domicile, trois tentatives d’embarquement et trois passages à tabac. N’oublions pas que la préfecture a communiqué dès l’annonce de sa libération que « quand il rentrera en France, il sera libre mais toujours tenu d’exécuter de lui-même une OQTF (obligation de quitter le territoire français), ce qui veut dire qu’il est reconductible à tout moment »....
Reste à souhaiter que Florence, Guilherme et leurs enfants soient définitivement reconnus légalement et retrouvent une vie normale. Puisse le parrainage républicain de la famille prévu samedi 10 avril à 15h à la mairie du 7ème y contribuer...
Reste à que ce dénouement pour l’instant heureux ne masque pas les injustices faites à tant d’autres immigré.es...
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