Sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi
Rappel des faits : les trois cœurs des trois réacteurs ont fondus, les enceintes de confinement sont percées, 3 piscines de combustibles usagés, stockées (avant l’accident) au dessus de chaque réacteur, ont été détruites totalement ou partiellement, rendant tout ou partie des barres de combustibles usagées exposée à l’air libre. Irradiation maximale garantie.
Des milliers de tonnes d’eau, versée en permanence depuis presque deux mois sur les 3 réacteurs et la piscine du réacteur 4, s’écoulent et fuient dans l’océan après s’être grandement enrichie en radioactivité. Contamination des océans garantie.
Dorénavant, il faut prendre en compte que les 3 réacteurs sont vraisemblablement passés à l’état de corium, c’est à dire qu’ils ont fondus, et sont en train de fusionner avec leur récipient, avant de peut être perforer la dalle de béton sur laquelle ils reposent. (source)
Samedi 14 mai, un ouvrier est décédé suite à un malaise sur le site de la centrale. Il avait une soixantaine d’années n’avait reçu qu’une dose de 0,17 millisieverts. Il était a priori en bonne santé. (source)
Pire que l’accident, la volonté du gouvernement
Le gouvernement japonnais rehausse la limite de contamination radioactive à 20 msV/ an pour les enfants ; en France, cette valeur c’est la dose annuelle maximale pour les adultes qui travaillent dans le nucléaire. Cette valeur c’est aussi 2000 fois la limite pour les adultes, selon l’OMS, d’une exposition à la radioactivité sans effet sur la santé. En réaction, les parents des enfants de la préfecture de Fukushima ont créés un réseau de protection des enfants qui s’oppose aux nouveaux taux fixés par le gouvernement et la préfecture. (source)
Autour de la centrale, dans les zones contaminées
La contamination des sols en Césium radioactif est très forte sur un rayon d’au moins 80 km autour de la centrale de Fukushima (Voir la diapo 6). En Biélorussie, après l’accident de Tchernobyl, ce niveau de contamination ouvrait le droit à la migration et/ou au relogement de la population.
Les légumes produits dans les préfectures voisines de la centrale, Ibaraki et Tochigi, sont toujours fortement contaminés. Et à la vente sur les marchés. (source)
Les préfectures de Fukushima (2,5 millions d’hab, 13 782 km2), d’Ibaraki (3 millions d’hab, 6095km2) et de Tochigi (2 millions d’hab, 6 408 km2) représentent 7% du territoire japonais et 7,5 milllions de personnes, soit 6% de la population du Japon.
Voisine de la préfecture de Tokyo, la préfecture de Kanagawa a encore enregistré la présence de césium sur les aliments, cette fois -ci c’est le thé cultivé qui est contaminé (780 bq à Odawara - limite autorisée 500 Bq/kg) (Source). Et vraisemblablement à la vente sur les marchés.
Avec la préfecture de Kanagawa, c’est 7,5 % du territoire japonais qui a été contaminé et 14% de la population.
Sur la pression des parents d’élèves, les sols des cour d’écoles de la préfecture de Fukushima sont retournés pour enterrer la couche superficielle de terre, et tenter de faire baisser les taux de contamination. (Source)
Électricité au Japon ?
Le mercredi 11 mai, deux mois exactement après le séisme qui a enclenché la catastrophe, 32 réacteurs nucléaires sur 54, soit 60%, ne sont pas branchés sur le réseau électrique : 14 ont été arrêtés le 11 mars et 18 sont en arrêt de maintenance programmée. 6 autres réacteurs ont aussi un arrêt programmé d’ici l’été et la centrale de Hamaoka devrait s’arrêter avant ce week-end. La pénurie d’électricité dans la deuxième puissance mondiale est donc durable. (source)
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