Le scandale du racket des TCL ! Les fraudeurs étaient les boucs émissaires qui cachaient la forêt d’actionnaires !

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Un gang de malfaiteurs millionnaires, très bien organisé, équipé et armé jusqu’aux dents, sévit depuis trop longtemps. Il racket au grand jour le public et les usagers des TCL (entre autres), en imposant des prix prohibitifs, des conditions de transport public de plus en plus compressées, une forte présence sécuritaire physique et psychologique dissuasive, et un bouc émissaire tout trouvé « LE FRAUDEUR ».

Les TCL, le Sytral et Keolis Lyon n’en ont pas fini avec la surveillance, le contrôle, la menace et de sévères et intensives punitions pour bien nous tondre et engranger des bénéfices pour les actionnaires ! Quand je pense que les pauvres pour qui TOUT est devenu TROP cher pour vivre et qui fraudent, ont sur la conscience la mort d’un bus !(Voir affiches). Au lieu de soigner leurs enfants, de garder la tête hors de l’eau, ils feraient mieux de payer leur titre de transport comme tout le monde ! La production des bénéfices conséquents que nécessitent les actionnaires pour le réinvestissement, ne vont pas se faire tout seul !

Pour fêter ça, le prix des amendes TCL (indexé sur celui de la RATP) augmente de 2 € en moyenne dès le 1er mars prochain.

Pour le Sytral entre 2008 et 2014, c’est un budget de plus d’un MILLIARD d’euros d’investissements !

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Et ça doit aller vite, le flux de la circulation, les voyageurs, les recettes.. Mais vous le voyez bien, les bus blindés aux heures de pointes, la hausse des prix (une autre prévue en janvier 2014), le ticket à 2 €, des contrôles de plus en plus élaborés, des annonces enregistrées qui passent en boucle (« Nous vous rappelons que la validation d’un titre de transport est obligatoire pour accéder au réseau TCL »), des campagnes agressives et diffamatoires anti-fraude (2005 et 2011) qui font passer les pauvres (dico tcl : fraudeur) pour des malades et des criminels...
(L’augmentation soudaine et sans aucune explication du ticket unité à 2€ dans le bus : gains d’argent, économies de temps, et à terme, dissuader et supprimer la vente de tickets dans le bus. Des minutes de perdues, c’est des coûts en plus).

En effet pour le Sytral, l’une des priorités « pour proposer un service de qualité et le rendre accessible au plus grand nombre » est « la lutte contre la fraude ».

Depuis plus de dix ans, les fraudeurs des TCL sont fustigés, blâmés, châtiés, voire même flagellés en place public. Au vu de l’ampleur de l’épidémie de fraude qui sévit sur le territoire depuis trop longtemps et se propageant dans les foyers les plus pauvres, les autorités compétentes mettent régulièrement en place des mesures de sauvetage et de protection civile et sanitaire pour endiguer ce fléau. Selon certains qui préfèrent ne pas affoler la communauté urbaine des non-fraudeurs et le réseau des T.P.M.F.(Touche Pas à Mon Fric) , il en irait même de l’avenir de la civilisation.

En 2005, une campagne anti-fraude agressive stigmatisait les fraudeurs et luttait impitoyablement contre cette épidémie qui déjà menaçait « le développement des transports en commun, la qualité du réseau, le confort et le bien-être des usagers » (les non-fraudeurs), et comble de malheur, mettait en péril « un service public pour tous ».

Les plus grands spécialistes en fraudologie ont dû mobiliser toutes leurs forces, et toutes leurs compétences et savoir-faire, afin de tenter d’analyser en laboratoire ce virus du pauvre qui contaminerait le manque à gagner annuel en 2005 de 10 millions d’euros (en vérité 300 000 € annuels de coûts réels). Actuellement, avec soi-disant 15,1 % de fraude, ce manque à gagner serait de 20 millions €.
Sachant qu’une carte Técély non validée (MAIS PAYÉE !), est considérée comme de la fraude, je vous laisse le soin d’apprécier l’honnêteté et le foutage-de-gueule de cette étude.

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Les premiers symptômes de la fraude ont vite été cerné, et rapidement signalé auprès de la population afin d’endiguer ce fléau et de contenir une propagation dangereuse auprès de la population, et ce dès le printemps 2005 :
Les médecins-conseils du Sytral, n’écoutant que leur devoir et pour l’honneur du réseau urbain, prirent les premières alertes très au sérieux en diffusant les premiers messages d’urgence :
« Frauder augmente le stress et provoque des sueurs froides »-« Faîtes-vous aider pour arrêter de frauder »-« Frauder nuit gravement aux transports en commun »-« Espace non-fraudeur ». (Campagne anti-fraude 2005)

Les premières mesures de sauvetage, et de protection civile et sanitaire apparurent avec la mise en place de portillons automatiques en 2006 et la MPA (Montée Par l’Avant) (qui n’a pas eu les résultats escomptés) en injections drastiques dans tous les bus.

Au fur et à mesure que la propagation dévastait le service public, de plus en plus de contrôleurs spécialisés étaient formés et envoyés en mission au péril de leurs vies pour commencer des traitements d’urgence dans les premiers foyers d’infection : Vaulx-en-Velin, Bonnevay, la Part-Dieu..

Des RCC (Relation Contrôles Clientèle) et des SPI (Service Prévention Intervention) furent mobilisés dans un premier temps, puis vinrent les APIC (Agent de Prévention Contrôle) et les CSO (Cellule de Soutien Opérationnel) secondés et épaulés par la PN (Police Nationale) et la GN (Gendarmerie Nationale) pour les cas les plus graves d’assistance respiratoire et de réanimation cardiaque.
Enfin pour soutenir l’effort de guerre, et éradiquer à tout jamais ce fléau qui menace l’équilibre mondial de l’argent, on envisage la mise en place de chars d’assaut aux frontières des banlieues, et l’enclenchement d’ogives nucléaires à tête chercheuse les jours de ramadan et de fêtes païennes.

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Les premières victimes témoignent :

Mohamed, sans emploi : "Je préfère garder l’anonymat, ma famille croit que je suis agent de sécurité en grande surface. Au début, j’avais pas vu venir... j’avais un petit boulot en tant qu’agent de surface et d’entretien aux quatre coins de la ville. C’était la belle vie, je commençais la journée avec les premières correspondances à 05h00 du mat, j’enchainais des déplacements au travers du réseau sans savoir, ni même imaginer la chance que j’avais.
Quand je rentrais épuisé tard le soir, et que pendant tout ce temps je validais mon titre de transport sans avoir de malaises, je ne me rendais pas compte à quel point ma vie était comblée...
Et pis ça a été la dégringolade, avec la crise, une dépendance à devoir manger tous les jours, payer un logement, les factures qui augmentent... le surendettement...
Je suis devenu accro à la fraude.
Ça a commencer le jour où poussé par un besoin médical inadéquat avec ma situation financière.. (Il baisse les yeux).. J’ai pris un bus comme si de rien n’était. Et c’est vrai, j’ai été pris de palpitations et de sueurs froides. J’ai tout de suite su que j’avais attrapé la fraude.
Actuellement, je me fais traiter avec des amendes de plus en plus régulières, et accompagnements au poste dans les rechutes sévères."
Annie, femme seule, 4 enfants : "Quand je dois décider entre nourrir mes enfants... ou payer les coûts du débranchement de la ligne T3 pour le Grand Stade de Décines (coûts minimum 33,7 M €)... je me tâte encore, c’est vrai que c’est une grosse dépense quand même. Mais non, je pense que je nourrirai mes enfants, je les connais depuis longtemps, et je peux pas leur faire ça ! Quitte à faire augmenter les chiffres de l’insécurité des transports urbains... "

En 2011, les troupes signent pour trois ans et se mobilisent autour d’Une Stratégie Territoriale de Sécurité et de Prévention de la Délinquance TCL, qui a encore durci ses exigences, et visant à réduire les risques d’insécurité (en priorité la fraude) sur le réseau des transports en commun de Lyon.
Elle s’organise autour d’une instance : l’Observatoire de Sécurité des Transports Urbains.

Pour palier à l’ampleur du phénomène, la fraude et les récidives de fraude elles aussi, seront étudiées et traitées avec un soin tout particulier.

Selon l’UGICT-CGT des TCL : « Keolis Lyon culpabilise les contrôleurs...
Les engagements de Keolis Lyon avec la signature d’un contrat 2011/2016 ratifie des objectifs de taux de contrôle inatteignables,... »

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Dehors les escrocs !

Bernard Rivalta le plus gros fraudeur du Sytral, s’est lui-même attribué des indemnités illégalement perçues (entre 2002 et 2005) de 116 000 euros et 46 000 euros versés à son vice-président, Georges Barriol (UMP). 6 ans de procédures judiciaires qui les forcent à rembourser cette escroquerie en 2009. En mai 2011, ils "auraient" commencer le remboursement de quelques milliers d’euros... Ont-ils payé, vont-ils payer ? Avec des indemnités de retard ? Pourquoi ça prend autant de temps ?
Quand il s’agit du commun des mortels pour les factures impayées, c’est huissiers, sommations, indemnités de retard, coupures ou mise à la rue ! Et pour Rivalta c’est toujours la belle vie !

D’autres affaires troubles :
« Le recrutement puis la démission de Thomas Collomb, le fils du maire au poste de conseiller de sécurité, l’annulation de deux marchés publics litigieux, l’utilisation d’une carte bleue du Sytral pour les frais de déplacements de son président à l’Université d’été du PS à la Rochelle. »
Pour Rivalta, « c’est voiture de luxe (le plus gros modèle de chez Renault), chauffeur, restaurants, voyages au bout du monde, le même train de vie que le maire de Lyon, ou les présidents du Conseil général ou régional, il s’est fait attribuer une carte de crédit affaire gold dont le plafond de dépense a été porté à 25 000 euros. »


"La chasse aux fraudeurs" est une hypocrisie qui sert de prétexte à diviser pour mieux régner, à stigmatiser et culpabiliser les plus faibles, intimider, à contrôler systématiquement les individus, à imposer des tarifs prohibitifs, enrichir des sociétés privées qui font plus que tout des choix financiers, et non pas des choix humains.
Circuler dans sa ville n’est pas un choix, un privilège ou un caprice. C’est un besoin essentiel pour pouvoir vivre.

Fraude high tech
Le Sytral veut mettre à l’amende les applications anti-contrôleurs TCL

Articles sur le sujet précédemment publiés sur Rebellyon :

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Politique des transports en commun à Lyon, le Sytral, kézako ?
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