Mise à jour :
Le rassemblement a été rapidement dispersé, assorti de quelques contrôles d’identité, suite à l’Interdiction de manifester contre les violences policières ! prononcée par le préfet aujourd’hui.
Mercredi 18 mai, les flics vont manifester un peu partout en France pour demander encore plus de répression et moins d’inspection quand ils se lâchent. A Lyon, ça sera à 12h30 devant la préfecture. Une date apparemment choisie avec un soin particulier ou un mépris sans précédent : c’est l’anniversaire de l’acquittement de la plus connue des violences policières de ces 20 dernières années, celle de la mort de Zyed et Bouna dans un transfo alors qu’ils étaient poursuivis par la police et que des flics les avaient vus rentrer. Deux policiers étaient enfin jugés 10 ans après les faits :
Il n’y aura pas de condamnation dans l’affaire de la mort de Zyed et Bouna, ces deux adolescents morts il y a dix ans, après être entrés dans un site EDF à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pour fuir un contrôle de police. Leur disparition avait été à l’origine, à l’automne 2005, de trois semaines d’émeutes dans les banlieues françaises et la déclaration de l’état d’urgence.
Le tribunal de Rennes a rendu son jugement, lundi 18 mai, et suivi les réquisitions du parquet qui réclamait la relaxe des deux policiers poursuivis dans cette affaire pour non-assistance à personne en danger.
Le soir même, des affrontements avec les flics avaient lieu devant le tribunal de Bobigny et des rassemblements se déroulaient un peu partout en France comme à Lyon.
Le choix de cette date sonne comme une revendication de pouvoir blesser et mutiler. Rien d’étonnant quand on sait que 72 % des flics en exercice votent Front National. Alors que la question des violences policières, quotidiennes dans les quartiers populaires, surgit actuellement à la face de l’opinion publique, il n’est pas question de laisser Alliance et ses amis de la CGT-Police manifester impunément, surtout ce jour-là.
Mercredi 18 mai 2016, pour Zyed, Bouna, Wissam, Pierre, Amadou et toutes les autres victimes de la police, les blessé·es, les mutilé·es, les encagé·es, nous serons là pour dénoncer l’impunité policière.
Parmi les propositions d’action dans plusieurs villes, un appel à nasser les policiers.
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