Logement, papiers… La bourgeoisie à l’offensive !

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un petit texte sur cachan et la situation des expulsé de la société (squatteurs, sans-papiers, etc.)

Des centaines de personnes raflées, des milliers de personnes expulsées de leur logement… Les 1000 de Cachan sont la partie visible d’une politique qui sert les intérêts des capitalistes, et qui se fait sur le dos des travailleuses et travailleurs. Une politique qui vise à nous précariser toujours plus, à nous diviser entre français et étrangers, comme si être né quelque part était un critère valable pour accéder à une vie digne alors que la production de richesse n’a jamais été aussi grande dans ce pays, et que cette richesse, ce sont les travailleuses et les travailleurs, avec ou sans papiers, qui la produisent.

La propriété c’est le vol, les frontières servent à nous diviser

Pendant qu’ils nous font suer, les politicards et les actionnaires, les patrons et les propriétaires, s’engraissent au nom du droit de propriété. Ce droit de propriété n’est que l’habit que prends le vol des richesses produites par les travailleuses et travailleurs dans cette société. Au nom de ce droit, on vire des familles alors qu’il y a des milliers de logements vides, on réduit les salaires pour encaisser les dividendes. Au nom de la même logique, on prétend virer du pays des travailleuses et travailleurs qui y vivent et produisent, sous prétexte qu’ils sont immigrés, sous prétexte qu’ils « voleraient » les travailleuses et travailleurs français. Les seuls vrais voleurs ce sont ceux qui nous exploitent, politiciens, actionnaires et patrons. La richesse créée dans ce pays par l’ENSEMBLE des travailleuses et travailleurs, français ou immigrés, avec ou sans papier, est largement suffisante pour assurer une vie décente à tous et toutes, pour peu que le partage soit égalitaire. Mais la bourgeoisie veut préserver ses privilèges, et elle a donc intérêt, pour garantir sa richesse, à organiser la misère. Pour se dédouaner, elle désigne comme bouc émissaire les travailleuses et travailleurs immigrés, pour diviser, en jouant sur le racisme post-colonial. Il y a du travail pour toutes et tous, si on le partage en même temps que les richesses. Mais la bourgeoisie, elle, a besoin du chômage pour nous mettre en concurrence, et du coup se mettre à l’abris d’une révolte éventuelle. Elle a besoin de garder les logements vides pour spéculer et faire monter artificiellement les loyers. C’est pour cela qu’elle jette les familles à la rue et envoie des bataillons de CRS pour garantir le droit de propriété. Elle a besoin de précariser les travailleuses et travailleurs immigrés, en les poussant dans la clandestinité, pour pouvoir les jeter après les avoirs pressé comme des citrons, et pour les désigner comme boucs émissaires. Pour cela , elle s’appuie sur l’Etat et les politiciens, de droite comme de gauche.

A la gauche du capital et des spéculateurs-trices.

La gauche a beau jeu de se poser en défenseuse des mal-logé-e-s et des travailleuses et travailleurs immigrés. Elle a toujours su, en dernier ressort privilégier le droit de propriété au droit au logement, la logique des frontières à l’intérêt des travailleuses et travailleurs. Le logement est vide, il n’est pas habité par son propriétaire ? Peu importe pour les politicien-ne-s de gauche comme de droite : force reste à la propriété ! Les référés tombent et les habitant-e-s avec ou sans droit ni titre, se retrouvent à la rue. « Paye ou dégage », l’alternative cynique trouve aussi ses bons défenseurs à gauche. Comme la gauche n’a jamais lésiné sur les expulsions du territoire quand elle était au pouvoir.

Ne comptons que sur nous mêmes...

Nous n’avons rien à attendre de l’Etat pour la résolution de la question du logement. Nous n’avons rien à attendre des politiciens pour résoudre la question des papiers. Ceux-ci ne font que gérer et garantir par la force et les lois un système économique et social, le capitalisme, dont la logique même est celle du profit, des frontières, du droit de la propriété, et de la précarisation de nos vies. La solution c’est bel et bien la réquisition des logements vide, mais cette réquisition ne sera jamais le fruit d’un décret ministériel mais d’un rapport de force fondée sur l’action directe des interessé-e-s : l’ouverture et l’occupation des logements vides, l’organisation des locataires pour défendre leurs intérêts face aux régies et aux propriétaires, l’intervention syndicale sur la question. Les régularisations massives, quant à elles, ont toujours été conquises de haute lutte. C’est l’action directe et autonome des travailleuses et travailleurs sans papiers, et de leurs soutien sincères, hors des manipulations politiciennes et electoralistes, qui a payé. Resister aujourd’hui collectivement, c’est développer des luttes qui mettent en cause cette société de racisme, misère et d’exploitation, vers l’égalité économique et sociale.

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