🔥Dans la soirée du samedi 4 février, une révolte a éclaté à l’intérieur du CPR du corso Brunelleschi, qui a été durement réprimée par les CRS et des gaz lacrymogènes. Trois zones ont été touchées et un incendie s’est déclaré dans les cantines.
⚫La protestation a commencé en raison des conditions de détention ignoble et des tortures que l’organisme gestionnaire ORS Italia, avec le soutien de la préfecture de police, pratique quotidiennement.
De l’intérieur, ils nous disent que la nourriture est pourrie et contient des psychotropes, que les cellules n’ont pas de chauffage, qu’il n’y a pas d’eau chaude et que les sections sont pleines de detritus.
Les matons administrent quotidiennement des psychotropes de manière forcé et frappent les détenus. Ils nous parlent également d’une salle utilisée specialment pour les passagges à tabac.
⚫ Le groupe solidaire qui s’est rendu devant les murs du CPR dans la soirée du samedi 4, a pu entendre les cris des détenus, l’odeur des gaz lacrymogènes tirés par les CRS à l’intérieur et la fumée de l’incendie. Ils ont également pu voir trois ambulances s’éloigner sur la rue Monginevro. Dans la soirée, quelqu’un de l’intérieur nous a raconté que trois personnes avaient été transférées à l’hôpital et que des tabassages violents avaient été menés pour réprimer l’émeute. Certaines personnes ont été laissées sur le sol, blessées, sans assistance.
💥 Pour ne pas laisser seuls ceux qui se trouvent à l’intérieur, en fin d’après-midi du dimanche 5 février, un groupe de militants solidaires s’est réuni sur la pelouse du Corso Brunelleschi pour faire un parloir sauvage en solidarité avec les détenus et les insurgés.
Pendant ce moment, quelques personnes sont montées sur le toit de la zone blanche en criant « liberté » . Nous avons entendu des coups et des cris de protestation. Plusieurs feux ont été allumés et les pompiers sont entrés dans l’établissement.
Malgré le blocage des communications imposé par la direction pendant le parloir sauvage, un appel a percé les murs. Les détenus en révolte nous ont parlé des tortures qu’ils subissent quotidiennement et ils nous ont raconté ce qui se passe à l’intérieur, notamment l’entrée de quelques camionnette de police dans les zones d’émeutes. Apres quoi, les solidaires ont pu sentir à nouveau les gaz lacrymogènes. Dans la soirée, nous avons appris que l’incendie a rendu inhabitable 3 zones sur 4, les gens ont dormi dehors sans couvertures ni matelas et surveillés par des flics. Certaines personnes gravement blessées par la police n’ont pas reçu d’aide.
⚡De l’intérieur s’exprime une forte demande pour briser le mur du silence qui entoure la détention administrative et faire connaître à l’extérieur la violence dont les détenus sont victimes au quotidien.
Ces jours-ci, le mur du silence a étè brisé grâce à la détermination des détenus qui ont continué à lancer des appels de solidarité malgré la tentative évidente de la direction du CPR d’isoler les détenus et de couper, avec le blocage des cabines, tout appel vers l’extérieur.
Toujours en solidarité avec les détenus et les révoltés.
FEU AUX CPR !
LIBERTÉ POUR TOUTE. S
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info