Cela ne date pas d’hier, et une saloperie en entrainant une autre, c’est l’éducation, pour ne pas dire l’apprivoisement, toute entière qui en est devenue le processeur, pour ne pas dire le professeur, toute rentière.
Parce qu’elle refuse deux facultés, la vérité et la gratuité, l’humanité se réduit à cet atavisme que le calcul change en violence.
Le mensonge est une erreur et le vol est une discorde. En des proportions ridicules, inoffensives, voir pavloviennes, il est fait l’apologie de la culture « non maniaco-répressive ». On laisse donc une maladie culturelle se développer dans l’espoir que les anticorps, les anti-esprits dans ce cas précis, combattent le virus. Un petit sermon et nous voici guéri-es ! Mais si la maladie devient agressive, le vaccin c’est la justice et la prison pour les plus atteint-es. La répudiation, l’exclusion, la quarantaine ou la mise à pied pour d’autres.
Mollement, péniblement, « tétraplégiquement », nous amoindrissons les châtiments, mais le commerce des assentiments et des nécessités nous enchaine à son acquittement (la maladie).
Le mensonge et le vol ont construit nos systèmes. Si nous les en privions, nos systèmes s’écrouleraient aussitôt. L’hypocrisie qui secoue le stade actuel de l’évolution est tout le malaise qui résulte de cette agonie.
Omettre est devenu un emprisonnement mental, dérober est devenu une grâce, une relaxe, une évasion. On ment parce qu’on ne peut pas se dire les choses. On vole parce qu’on ne peut pas se donner les choses. En 2012, des peuples éduqués, informatisés, dans une telle régression politique, c’est pitoyable.
Quand la jeunesse nous fera t-elle un bras d’honneur suffisamment introspectif pour cesser cette absurdité ? A ne rien résoudre, à espérer dans le vide, à apprendre donc à mentir, à prendre donc à voler, nous reculerons cinq siècles en arrière au mieux.
Quel parent et quel professeur peuvent encore raconter des histoires ? Quel patron et quel politique peuvent encore voler des histoires ?
L’humanité va avoir besoin de Justes animé-es par la vérité et la gratuité comme jamais, sinon la fausseté et le pillage verront le jour, à partir de toute autre forme de croyance.
Mais le pire de tout, c’est que le mensonge et le vol ne sont qu’une seule et même chose : la haine.
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