Le féminicide au Mexique n’est pas un problème récent. Dans les années 90 l’état du Chihuahua a attiré l’attention au moment où l’on commençait à connaître des cas de violences brutales envers des femmes, notamment des disparitions, viols et étranglements à Ciudad Juarez. À ce moment-là, les nouvelles des femmes assassinées étaient perçues dans le reste du pays comme des faits isolés. Mais le journaliste américain Charles Browden [1], qui désignait cette ville frontalière comme le laboratoire d’expérimentation où le capitalisme testait le futur, a fini par avoir raison. On peut observer aujourd’hui, au Mexique, comment ce problème, loin de se dissoudre, s’est répandu sur tout le territoire avec pour résultat la précarisation des vies de millions de femmes mexicaines qui subissent chaque jour différentes formes de harcèlement.
Avec plus de 10 féminicides par jour le Mexique tient une des premières places dans la liste des pays les plus dangereux dans le monde pour être une femme. Les chiffres officiels, rapportés par le système national de sécurité du pays, ont enregistré, entre janvier et septembre 2019, 2,833 cas de femmes assassinées dont seulement 726 ont fait l’objet d’une enquête pour féminicide [2].[...]
C’est dans ce contexte de désintéressement total de la part des différentes autorités, où les demandes de justice n’aboutissent pas, qu’en août 2019 la rage et la détermination ont commencé à se propager entre les groupes de femmes. Elles ont commencé à s’organiser et à prendre soin les unes des autres par elles-mêmes.
>Informations sur la situation à Briançon ! (appel a soutien)

Depuis 2 semaines, le refuge des terrasses (espace d’accueil pour les personnes venant de passer la frontière italienne) tenu par des associations de la vallée a fermé sous la pression des mécènes car il était saturé depuis des mois. Suite à ça, l’association du refuge a installé un campement...
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