On parle beaucoup en ce moment de socialisation des biens de production et notamment ceux du secteur de l’industrie pharmaceutique. Mais comment faire ? Début de réponse avec cet article parut dans le numéro du mois de mai du journal de l’Union Communiste Libertaire.
Industrie pharmaceutique : comment on peut la socialiser
C’est une filière indispensable pour produire, en grande quantité, des tests de dépistage et une molécule qui donnerait des résultats contre le virus. Elle l’est également, hors contexte d’épidémie, pour produire des vaccins et des médicaments contre les maladies chroniques par exemple. La laisser entre les mains d’intérêts privés, c’est aller vers de nouvelles catastrophes.
C’est parce que l’industrie pharmaceutique est soumise à la loi du profit que sa production a été délocalisée, notamment en Chine et Inde, afin de baisser les salaires et les conditions de contrôle sur les médicaments.
L’Inde fournit 20 % de la demande mondiale. Or l’État indien a décidé, après avoir décelé six cas de coronavirus, de restreindre l’exportation de 26 médicaments (antibios, paracétamol, un antiviral...) pour sécuriser son approvisionnement. Les chaînes d’approvisionnement en médicaments ont ainsi été considérablement complexifiées, la doctrine libérale de gestion des stocks à flux tendu n’arrangeant rien.
Mais cela ne date pas de la pandémie. En une décennie, les ruptures de stock de médicaments en France ont été multipliées par 12 : anti- infectieux, vaccins, traitements contre l’épilepsie ou Parkinson, anticancéreux, aujourd’hui craintes des malades chroniques dont les associations ont signé une tribune avec des scientifiques et des responsables CGT et Solidaires. La relocalisation de la production de médicaments en France ou en Europe est aujourd’hui en débat. Mais tant que cette production restera soumise à la loi du profit, ça ne sera pas suffisant.
Les entreprises françaises chercheront à maximiser leurs profits par d’autres biais que les délocalisations : en se concentrant sur les médicaments qui rapportent, en gérant les stocks en flux tendu, en changeant les formules pour déposer de nouveaux brevets, ou en faisant du lobbying pour que ce soient les traitements les plus onéreux qui soient remboursés et donc prescrits. D’ores et déjà, Sanofi tire parti de la crise en annonçant l’externalisation de 6 de ses 11 sites européens (soit plus de 1.000 salarié·es en France et 3.000 en Europe), soit-disant pour mieux lutter contre les pénuries, en réalité pour se débarrasser des sites produisant les médicaments les moins lucratifs...
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