Les chaînes et cadenas installés au petit matin par les lycéen.ne.s ont été coupés dès 7 h du mat. À 7h30, des flics en tenue et boucliers à la main se sont positionnés devant l’entrée pour empêcher toute tentative d’un nouveau blocage.
Malgré tout, bonne ambiance. Les lycéen.ne.s ont décidé de continuer à refuser d’aller en cours : entre 100 et 150 se sont rassemblé.e.s devant, un mégaphone tourne, les slogans alternent entre phrases de rap et quelques « police partout, justice nulle part ».
De temps en temps un yaourt ou un œuf partent en direction des flics et du proviseur adjoint, n’atteignant personne mais légitimant pour les flics quatre arrestations.
Les lycéen.ne.s décident ensuite de partir en déambulation : passage devant l’hôtel de ville puis vers le lycée des canuts où les flics s’interposeront au débrayage. Devant le collège Valdo, même topo, les flics interdisent le passage, un flashball est braqué et c’est le retour au pas de course devant Doisneau.
Ce sont les 23e ou 24e interpellations de la semaine devant le lycée Doisneau. Lycée de banlieue, les flics semblent avoir l’ordre de ne rien laisser passer, de faire en sorte que les banlieusards ne s’y mettent pas. Il est déconcertant de voir comment les interpellations de ce matin ne choquent plus aucun.e lycéen.ne.s. Le nombre de gardav’ et d’interpellations font du lycée Doisneau le plus réprimé du mouvement alors que ça ne fait que depuis ce lundi que les lycéen.ne.s tentent blocages ou rassemblements.
En début d’aprèm, le maire de Vaulx rencontrera quelques lycéens et lycéennes pour évoquer les violences policières de lundi, en vue peut-être de s’excuser, plus sûrement d’appeler au calme.
Devant ce muselage, les lycéens et lycéennes étaient bien content.e.s de voir quelques têtes extérieures à leur côté. L’assemblée des étudiants, la coordination lycéenne et toute autre personne se sentant concernée sont vivement attendues demain matin pour se rassembler devant le lycée et ne pas laisser les flics mater les quartiers au moindre mouvement. Pas le moment de faire faux bond !
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