La semaine dernière, en arrivant à l’IEP, plusieurs étudiant.e.s ont remarqué que la personne sans abri ainsi que ses affaires, habituellement situées sur le côté du bâtiment, n’étaient plus là. Des cailloux ont été placé, l’empêchant de revenir. Après avoir contacté l’administration, il nous a été confirmé que la décision venait de la direction de Sciences Po. Des raisons sécuritaires ont ainsi été évoquées, la personne ayant fait un feu cet hiver, qui a endommagé un peu le plafond.
Nous savons qu’il existe des contraintes sécuritaires, que ce n’est pas le rôle de Sciences Po de s’occuper de cet homme, dont on ne connaît pas l’histoire par ailleurs. Cependant, nous savons aussi qu’une école comme la nôtre peut trouver d’autres moyens pour régler cette situation plutôt que de fermer les yeux et d’alimenter le rejet de notre société envers les personnes sans abri.
Cette décision encourage le système des dispositifs urbains anti sdf inhumains et insupportables pour ces personnes, dont l’état d’épuisement, la peur de ne pas savoir où dormir et l’angoisse des violences la nuit sont une réalité qu’il est souvent plus facile de ne pas voir.
Nous condamnons cette démarche et nous demandons ainsi à la direction de prendre les dispositions nécessaires pour laisser cet homme bénéficier d’un abri, à défaut d’avoir un logement digne.
Assolidaire Sciences Po Lyon [1]
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