L’eau du Grand Lyon est l’une des plus chères de France. Le combat mené par une petite association pour dénoncer le scandale des contrats signés avec Véolia, l’ACER, depuis des années, a récemment trouvé des relais. Chez des syndicats et des associations, à travers une campagne pour la remunicipalisation de l’eau du Grand Lyon, dans la presse (voir notamment cet article complet de Rue89Lyon), jusqu’au conseil communautaire.
Hier les élu-e-s ont voté la fin prématurée (en 2015) du contrat scandaleux. Mais fidèle à lui-même, Collomb a déclaré qu’il s’opposera de toutes ses forces à la fin de la délégation de ce service public (contre une régie publique donc). Il refuse tout référendum local sur la question, comme ça s’est fait ailleurs : c’est plus simple de décider ça dans les méandres du Grand Lyon, comme pour l’OL Land par exemple.
Pourquoi instaurer un groupe de travail associant tous les groupes politiques si la décision de Gérard Collomb est déjà prise ? Pourquoi laisser croire que quatre scénarii sont envisagés quand le président de la communauté urbaine parle déjà de « délégataire » ? C’est à l’automne que les élus du Grand Lyon devront décider si le marché de l’eau reste en délégation de service public, comme c’est le cas actuellement, ou s’il retourne dans le giron public, à l’instar de Paris, Grenoble et bientôt Bordeaux. Ces villes ont obtenu des baisses de tarifs et sont parvenues, dans le même temps, à accroitre leurs investissements. Un choix que le maire de Lyon ne semble pas près de faire, comme en témoignent ses propos tenus lundi au conseil communautaire.
Source : Lyon Capitale (pour celles et ceux que ça intéresse, y’a un dossier spécial dans ce mensuel ce mois-ci.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info