La « gratuité » est-elle une utopie condamnée à la défensive ou, dans son rapport essentiel à la valeur d’usage et à l’espace public, un levier pour l’avènement d’une société enfin soutenable ?
Rencontre avec Jean-Louis Sagot-Duvauroux philosophe et dramaturge, auteur de « On ne naît pas noir, on le devient » (Albin Michel - 2004), et de « De la gratuité » (Éditions de l’Éclat 2006).
le vendredi 9 février à 19 h au Temple, 10 rue Lanterne dans le 1er arrdt.
Par tradition, la « culture de la gratuité » est associée à l’envers du marché, à un mode alternatif de penser les échanges, à des démarches d’émancipation sociale, au don. Mais elle subit aujourd’hui de puissants effets de brouillage. Le développement d’Internet entremêle inextricablement vraies et fausses gratuités. Les stratégies marketing annexent sans complexe l’attrait du mot « gratuit ». Les télévisions ou les journaux « gratuits » sont le cheval de Troie du tout-marchand publicitaire, alors que de grandes gratuités sociales comme l’école publique ou l’assurance maladie subissent une crise grave et que la mécanique du profit semble occuper tout l’horizon. Quels enjeux de civilisation couvent sous cette question ? À quel prix peut-on encore dire avec Bruce Sterling : « Gratuit comme l’air, l’eau... gratuit comme la connaissance » ?
Jean-Louis Sagot-Duvauroux tente de répondre à ces questions et propose une éthique de la gratuité.
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