En balançant ce genre d’article larmoyant, commandé par le proprio qui est un ancien collaborateur de la Dépêche, les médias justifient la création de petite milices fascistes ravis de se montrer en sauveur des pauvres gens. Ils savent bien quelle violence leur campagne peut entraîner et s’en ravissent, ça fera du clic sur leurs torchons !
Un groupe Facebook appelant à défoncer tous les squats s’est rapidement créé. Les principaux protagonistes de ce groupe sont des promoteurs immobiliers, des petits commerçants, quelques propriétaires et évidement l’extrême-droite de différentes obédiences pour qui la situation est une aubaine dans un objectif de recrutement. Ce n’est pas la première fois que ce genre de « milices » se montent. Rapidement des entrepreneurs d’extrême droite en font un business comme cela s’est passé en Espagne avec « Desokupa » ou « SquatSolution » en France. Des équipes de gros bras payés pour défoncer du gauchiste ou du migrant et défendre le patronat face aux grèves, voilà leur projet. Le tout avec bien souvent des contacts chez les forces de l’ordre.
Des personnes appelant clairement à la violence contre les occupants se pointent constamment devant les grilles depuis le début de l’affaire, accompagnés de dizaines de journalistes qui se pensent au zoo. S’ils n’ont pas encore mis leurs plans à exécution c’est uniquement car nous sommes nombreux et solidaires.
Très rapidement, des dizaines de médias ont repris toute cette intox. Il y aurait en fait des milliers de Roland en France et selon eux la justice, bien connue pour son laxisme, ne ferait rien… Sur BFM TV, pas de Roland, mais un reportage à charge intitulé « Squat, le grand cauchemar ». Ce genre de pression médiatique sert le pouvoir qui justifie alors sa législation de plus en plus répressive. On peut rappeler qu’il y a quelques mois une histoire similaire dans les Alpes-Maritimes a abouti à une loi qui favorise les expulsions sans procédure.
Cette propagande voudrait nous faire croire que les squatteurs sont des accapareurs et leurs victimes de pauvres petits propriétaires jetés à la rue. Ces fausses histoires, montées en épingle et répétées à l’envie, cachent la réalité du squat : l’occupation de maisons délaissées, souvent délabrées, par des gens qui n’ont guère les moyens de se loger ailleurs, ou qui cherchent à échapper à des loyers délirants et des surfaces ridicules. Rien qu’à Toulouse des milliers de logements sont vides, par choix spéculatif ou autre, tandis que chaque année les loyers augmentent. Pour nombre d’entre nous une fois payé le loyer il ne nous reste déjà presque rien pour le reste… A l’opposé combien de personnes peuvent prétendre avoir une résidence secondaire ?
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