Depuis un an, nous étions 72 personnes à vivre dans une maison au 88 rue Anatole France, à Villeurbanne. Nous nous sommes fait expulser dans la nuit du premier avril 2008, sous prétexte d’un incendie. La police voulait nous faire dormir dans le parc en face. Elle nous a à peine laissé le temps de prendre nos affaires, sans se soucier des enfants scolarisés, des horaires de travail des parents... Nous sommes pourtant des Européens, au même titre que les autres, mais nous ne bénéficions pas du même traitement.
Nous nous sommes installés le lendemain au 123 rue Baraban, foyer vide depuis des mois et appartenant à la DDASS, dans le troisième arrondissement. Celle-ci a jugé plus pertinent de nous expulser et de nous remettre dans la rue, pour la deuxième fois cette semaine. Nous voudrions les remettre face à leurs responsabilités. La DDASS, propriétaire du 123 rue Baraban, vide et parfaitement adapté à nos besoins, préfère nous proposer un hébergement de 4 nuits dans des hôtels. En recourant à ces solutions précaires, la DDASS se met de fait hors la loi (loi Dalo sur le logement opposable).
Tant que la DDASS ne nous ouvrira pas le 123, rue Baraban, ou un autre bâtiment adapté, nous irons occuper leurs logements vides.
Rendez-vous lundi 7 avril à 15h place Bir Hakeim (Lyon 7e, métro Garibaldi ) pour obtenir le relogement immédiat des familles.
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