Le quartier est bouclé.
Plusieurs dizaines de camionnettes, de bus et de voitures de CRS et de Gardes Mobiles sont déjà déployés dès le matin.
Toutes les rues autour de la préfecture sont fermées à la circulation et aux non-riverains. Des barrières et des hommes en armes bloquent les accès.
Ce quartier ainsi barricadé ressemble à rien ou plutôt ressemble tristement à notre quotidien.
Paradigme de notre société :
Lisse, policière, pacifiée... mais aussi coupée de la réalité, des gens, de la vie...
Le gouvernement est loin, très loin malgré les quelques dizaines de mètres seulement qui séparent la foule des dirigeants.
Ce gouvernement qui n’écoute pas, qui impose, qui n’est plus compris...
Plus compris dite vous ?
Peut être que bien au contraire, la politique gouvernementale est trop bien comprise par la rue.
Casse des services publiques, « glissement » sécuritaire de plus en plus évident même pour le moins paranno des papis.
Suppression de postes, argent pour les banques, construction d’un nouvel EPR sans débats (comme d’habitude)...
Et puis le bruit des bottes qui se rapproche. Les arrestations, tabassages, fichages, de plus en plus fréquents.
Il semblerait qu’une partie de la population ait besoin d’autre chose que des explications et de la « pédagogie » pour faire passer la pilule amère du capitalisme agonisant.
En tous cas c’est ce que les manifestant-es semblaient vouloir dire ce matin.
Quelques centaines de personnes (500 d’après les mass-médias) qui se déplacent d’elles-mêmes devant la préfecture, en semaine, sans appel formel de syndicats, c’est déjà pas mal.
Quelques dizaines de manifestant-es qui (malgré la très forte présence policière) s’attaquent aux barrières qui protègent la préf’ c’est encore mieux.
Pas sûr pour autant que cela ait suffit à enrayer la machine.
Pas sûr que le gouvernement veuille entendre...
Pas cette fois.
La prochaine !?!
- 11/ Fillon à Lyon le 02/02/09
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