En 2018, le contexte politique, social et économique, international comme national, n’offre pas de répit pour tout-e-s celles et ceux qui oeuvrent à plus d’égalité et de justice sociale. La banalisation des idées d’extrême droite, la montée des conservateurs dans les élections (dans différents pays européens notamment), la répression du mouvement social sont des signes inquiétants pour nos droits.
Cette journée est l’occasion pour lutter ensemble en faveur d’une égalité entre les femmes et les hommes, pour ainsi rétablir une justice sociale et la démocratie, permettant l’émancipation de tou-te-s. 2017 a été une année d’évolutions, les unes positives, les autres moins. Malgré le climat ambiant de « libération » de la parole des femmes, portée par les révélations de nombreuses femmes suite au cas Harvey Weinstein, 2017 a malheureusement été une année pleine de régression pour les droits des femmes :
• la montée des partis d’extrême droite lors des élections présidentielles,
• une chroniqueuse qui hurle à la télé que le viol est une affaire « privée » qui n’a pas lieu d’être dans l’espace public,
• une auteure qui « regrette de ne pas avoir été violée »,
• la standing ovation à l’Assemblée pour soutenir Gérald Darmanin, accusé de viol, de qui Edouard Philippe, notre Premier Ministre, a dit qu’il a toute sa confiance » ...
• L’Académie française, de son côté, crie au « péril mortel » au sujet de l’écriture inclusive,
• une enfant de onze ans aurait manipulé et séduit l’homme qui l’a violée ;
• N’oublions pas non plus la tribune parue dans Le Monde sur la « liberté d’importuner », ni les 131 féminicides, connus des médias pour être des « crimes passionnels » et autres « drames familiaux ».
Ainsi, 2017 a été une année de plus de régression des droits des femmes et a permis la cristallisation du patriarcat, qui autorise les hommes à prendre possession des femmes et à disposer de leur vie. Malheureusement, on va encore devoir se battre cette année, 2018 ne nous laisse pas de répit avec les 15 premiers féminicides.
En 2018,
nous voulons :
• l’égalité salariale et la revalorisation des salaires dans les métiers à prédominance féminine ;
• le partage des tâches domestiques ;
• une prise en charge égalitaire de la petite enfance et des personnes âgées dépendantes des services publics ;
• la garantie du droit d’accès à l’avortement et à la contraception dont la légitimité est sans cesse remise en cause ;
• un égal accès à la santé et aux services publics dont l’accès à la PMA pour tou-te-s ;
• la fin des violences sexuelles et sexistes à l’égard des femmes : au travail, dans l’espace public comme à la maison ;
• des politiques volontaristes contre les stéréotypes de genre : à l’école, dans les médias, dans la vie publique et privée.
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