Aborder de front la question migratoire et la lutte contre le terrorisme est abjecte et en dit long sur l’approche des migrations par les ministres de l’Intérieur européens.
Le titre de ce débat fait froid dans le dos « Enjeux migratoires / Sécurité et lutte contre le terrorisme ».
Un an après le dernier G6 à Séville sur le même thème, la situation humaine est de plus en plus catastrophique. Depuis le début de l’année, ce sont près de 1 260 personnes qui ont trouvé la mort dans la méditérannée.
Et c’est bien sous pression de l’Italie et sans réaction européenne que le dernier bateau de secours "L’Aquarius" est interdit de naviguer.
La situation des mineurs isolés, abandonnés à leur sort en attendant leur majorité quand ils ne sont pas traqués et expulsés est intolérable.
A Lyon, une partie est hébergée dans des squats, La Cabane au printemps 2018, plus récemment dans l’ancien collège Maurice Scève. Mais le plus souvent ils et elles se retrouvent à la rue.
L’expérience de l’Amphi Z à Villeurbanne témoigne de l’organisation des personnes migrantes avec des personnes en soutien pour l’accès au logement, à la nourriture, aux soins. Les demandes de papiers portées collectivement sont une réponse politique au mépris des pouvoirs publics et à leur indécence face à des situations de détresse.
La seule réponse apportée par ces politiques aux questions migratoires semble la "sécurité" et la "lutte contre le terrorisme". Loin de sécuriser la vie des personnes vivant sur leur territoire, leurs politiques terrorisent en détruisant des abris de fortunes, en séparant des familles, en mettant des enfants à la rue...
La réunion a pour but de faire avancer les politiques sur ces thématiques, pourquoi ne pas leur faire entendre une autre façon de penser ?
Les ministres causeront flux migratoires autour d’un dîner le lundi 8 octobre à la Préfecture de Lyon après y avoir été accueillis à 9h30.
Le lendemain, le mardi 9 octobre, ils auront droit à une sortie en extérieur.
Le Groupama Stadium à Decines a été réquisitionné pour une démonstration du « schéma national d’intervention » avec un exercice de grande ampleur de gestion d’un attentat terroriste faisant intervenir plusieurs centaines de forces spécialisées et de figurants.
Prévu depuis plusieurs mois, cet exercice permettra aux ministres du G6 ainsi qu’aux délégations techniques, selon le communiqué du gouvernement, "de mieux appréhender le savoir-faire français en cas d’attaque terroriste dans un lieu public".
Le savoir faire français s’est surtout illustré ces dernières années par une accentuation de la répression, en témoigne la nasse de la place Bellecour en 2010, les multiples meurtres policiers, les blessures devenues monnaie courante dans les manifestations syndicales...
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