Ce rassemblement a pour but de dénoncer la Police aux Frontières (PAF), il fait suite à un début de mobilisation initié par une grève de la faim entamée par des détenu.es du Centre de Rétention Administrative (CRA) de Lyon Saint-Exupéry et soutenue par une soixantaine de personnes depuis le dimanche 17 mars.
Principal outil et actrice d’une politique raciste de tri des étranger.es, la PAF constitue le bras armé d’une politique de criminalisation, de persécution et d’enfermement des personnes sans-papiers : elle réalise un grand nombre des interpellations à aux frontières, dans les lieux de transit (gares, aéroports…), devant les écoles, à l’intérieur des préfectures.
Actrice de la répression à tous les maillons de la chaîne, la PAF est également la gestionnaire des centres de rétention dans lesquels sont enfermé.es les étranger.es après avoir été arrété.es et criminalisé.es par la justice. C’est ainsi la PAF qui organise, gère et maintient l’exclusion et l’isolement inhérents aux CRA. Celle-ci exerce des stratégies d’humiliation et d’intimidation des détenu.es : tabassages, mises à l’isolement, privations de visites, menaces, insultes sont responsables de plusieurs tentatives de suicide. A ceci s’ajoute des conditions de survie matérielles désastreuses, la privation de soins adaptés, une nourriture infecte.
Les CRA sont conçus pour permettre la déportation des personnes étrangères sans papiers. La PAF assure également les déportations jusque dans les avions, à travers des escortes qui menottent, bâillonnent, et droguent les sans-papiers lors de l’expulsion pour empêcher toute résistance. Ainsi, ce rassemblement a d’abord pour objectif de briser ce système qui invisibilise et orchestre les violences policières dans des centres de rétention.
C’est l’occasion de dénoncer l’existence d’une institution et d’acteurs.rices qui détruisent, persécutent, criminalisent, enferment et déportent les personnes sans papiers, et, surtout, de donner voix aux témoignages accablants récoltés.
Soyons nombreux.ses pour dénoncer les pratiques inacceptables de la PAF, de la machine politique, juridique et carcérale.
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