Dans un premier temps nous constatons que la version des médias (basée logiquement sur les dires de la pref) n’est pas très fournie et erronée.
Non Lyonmag, quand vous dites :« Des groupes sont sortis dans la rue, pour se confronter aux effectifs de police », c’est faux.
Non le Progrès, « La musique à fond a passablement énervée les riverains qui ont appelés la police. », là encore, c’est contestable. Si les policier.e.s sont venus, c’est pour, selon leurs dires, désengorger l’allée. Nous entretenons d’ailleurs de bons rapports avec le voisinage.
Le dispositif policier n’est pas celui utilisé pour un tapage nocturne. Les policier.e.s étaient d’ailleurs déjà venus lors d’autres soirées pour nous demander de désengorger l’allée. Ces autres fois, ils nous avaient laissé le temps de régler le problème calmement. Si ça ne s’est pas passé de la même manière, c’est parce qu’une soixantaine de flics (nationaux, bac, cynophile et commissaire) s’est ramené. Puis iles ont décidé sans explications d’attaquer le lieu.
L’attaque du squat a causé plus de troubles nocturnes que toutes nos soirées. La rue a été gazée, des voisin.e.s et passant.e.s ont été tabassé.e.s par les forces de l’ordre. Et comme le dit un couple de voisin.e.s (au passage tristes que nous quittions le lieu en février car iles se sentaient plus en sécurité dans l’impasse depuis notre venue), les coups de béliers pour tenter de violer notre domicile ont fait plus de bruit que la soirée.
La haine de certain.e.s policier.e.s nous interpelle également. Les gens présent.e.s à l’intérieur se sont vu menacés de mort. Le nom de Rémi (référence à Rémi Fraisse et jugement en cours de son meurtrier) est utilisé pour nous faire peur : « Il est où Rémi ? »... Certain.e.s flics présent.e.s avaient donc une haine personnelle à fondement politique envers les habitant.e.s, les usager.e.s et ce que représente notre lieu de vie.
La soirée en cours était en soutien à l’amphi Z, un autre squat récemment ouvert pour des migrant.e.s. L’ouverture était singulière dans le milieu Lyonnais par la volonté des millitant.e.s de revendiquer médiatiquement la réquisition, contrairement à nous qui restons discrets. La visibilité de cette ouverture a contraint les policier.e.s à rester dans la légalité de leurs actions. Des commentaires de flics entendu ça et là témoignent du sentiment d’impuissance de certain.e.s d’entre eux.elles. Le fait que la Cabine n’ait pas cette protection médiatique a laissé les flics beaucoup plus libre à exprimer leurs opinions personnels.
Le non sens de cette action laisse perplexe, pourquoi demander à tout le monde de sortir puis menacer de défoncer ceux.celles qui sortiraient. Quel est le sens stratégique de gazer un lieu clos ? Qu’aurait-iles fait si ils.elles avaient pu rentrer ? Une explication pourrait être que certain.e.s flics étaient venu.e.s pour nous faire mal, sans se soucier de la cohérence de leurs actions. Peut-être s’agit-il d’une volonté venue d’en haut (salut Collomb), ou peut-être de l’engouement violent de flics chauffé.e.s par leur manif du matin. En tout cas, la décision d’une démonstration de force d’un déploiement policier inadapté elle, a nécessairement été prise par quelqu’un.
Pour finir quelqu’un ne semble pas assumer ce qu’il s’est passé ce soir là. La porte défoncée à coup de bélier a été repeinte dans la semaine. Nous n’avons pas pu prendre les artistes sur le fait, mais la qualité du boulot nous semble penser qu’il s’agit de professionnel.le.s, probablement des agents municipaux. La porte reste toujours défoncée, et la peinture ne cache pas les impacts de bélier. Nous constatons aussi que les preuves collées sur la porte ont été arrachées mais cela pourrait être également un.e ennemi.e non payé.e par nos impôts.
On conclut ainsi qu’il s’agit d’une attaque de gens haineux.ses souhaitant faire mal à des gens prônant la Liberté, dans l’espoir qu’ils.elles soient terrifié.e.s. Cette description de l’attaque semble à s’y méprendre à celle d’une attaque terroriste, étatique qui plus est. Attaques qui souvent justifiées (quand elle le sont) par la « lutte anti-terroriste ».
N’ayez craintes, ces attaques terroristes ne nous arrêterons pas, nous continuerons de militer activement pour que la dignité humaine et le droit au logement soit effectif.
Le logement est un droit, si ielles ne nous le donnent pas, tant pis, on le prendra !
L’acab in, la bac out !
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