A 23h30 et en arrivant sur les lieux les flics étaient déjà présents sur place mais en faible quantité (10 policiers et 3/4 personnes de la Bac). Nous avons demandé des explications un peu à tout le monde présent sur place. Sans réponse précise, nous sommes donc allés voir les policiers pour demander ce qu’il se passait. Ils nous ont gentiment fait comprendre et dit de dégager et surtout de ne pas rester. Après plusieurs tentatives les policiers ont augmenté la tonalité et intensité de la voix en devenant de plus en plus agressifs même envers les passants qui rentraient de soirée ou allaient à une soirée ou prendre le tram ou encore qui sortaient du travail.
Après plusieurs questions à un policier qui se situait à moins d’une dizaine de mètres de moi, ce dernier me met en joue plusieurs secondes avec son flashball lorsque je passe devant lui en me disant de ne pas rester ici !! Etant vraiment curieux (et je pense un peu con) et n’aimant pas l’abus de pouvoir, je décide de rester avec un ami pendant que le reste de la troupe rentre à l’appartement.
Beaucoup de riverains sont réveillés par les sirènes de la police et les mécontentements des autres fêtards qui crient contre la police en comprenant comme moi l’action qui allait suivre. Certains riverains se plaignent de la lumière des flics envoyée dans les appartements vers le 12e étage d’un immeuble de l’autre coté de celui du squat où avait lieu l’intervention. C’est alors que plusieurs policiers sans scrupule ont sorti des grosses lampes torches afin d’éclairer encore plus l’immeuble dont l’appartement du riverain qui se plaignait. Inadmissible.
les flics ayant gazé tout l’immeuble via les fenêtres, VMC tous types d’ouverture du squat, beaucoup de personnes sont alors sorties désespérément par les fenêtres ayant seulement 70cm pour sortir à 1M40 du sol, tout en sortant au compte-goutte. Les premières personnes sorties se prennent quelques coups de matraque ou flashball si ils osent rouspéter pour leurs grossièretés d’envoyer du lacrymal dans un immeuble fermé avec 200 personnes dedans
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Jamais auparavant je n’avais ressenti ça, cette sensation affreuse d’impuissance, cette terreur de bête traquée, et des bêtes traquées c’est à ce moment-là exactement ce que nous sommes : ils nous ont enfumé comme des lapins et ils bloquent toutes les issues. On court à droite, à gauche, on pense à grimper dans les étages, bref on panique et on ne sait plus où aller. Ça pique les yeux, la bouche, le nez... et puis quelques-uns réussissent à ouvrir une fenêtre et on s’y dirige. On sort encerclés par les flics, la peur au ventre parce qu’on ne sait pas si on va se faire matraquer, gazer de nouveau ou arrêter à la sortie. Je ne saurais pas dire combien ils sont, clinquante. Cent ? peut être moins mais une armada très impressionnante avec boucliers, flashballs, la totale.
Un de mes amis, qui aidait les gens à sortir par la fenêtre, s’est pris un coup de lacrymo en plein dans les yeux à moins de 30 cm, Au moment même où il aidait une femme en béquilles à sortir. À l’intérieur, il y a eu des crises d’angoisse, des crises d’asthme, j’ai entendu que quelqu’un s’est ouvert la main en essayant d’ouvrir une fenêtre à coup de poing...
N’ayant pas le droit de pénétrer dans le bâtiment pour expulser les gens qui y vivaient, ils sont simplement venus faire peur, venus faire chier. Sur ordre de qui ? Sous quel motif ? Nous avons été plusieurs à essayer (sans succès) de comprendre le but de cette opération. Impossible d’obtenir une réponse, nous étions face à des flics qui, pour la plupart, ne paraissaient aucunement mal à l’aise avec l’inhumanité de la mission qu’on leur avait confiée. Certains même se marraient.
enfin bref j’vais pas épiloguer mais j’ai jamais vu autant de raclure les mecs on leur disait ça aurait pus être des enfants de leurs familles qu’ils gazent ou autre et ils étaient inertes sans âmes, abrutis par cette société d’autistes ...
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