Se retrouver avec les flics sur le dos, menottés, la gueule par terre, en garde
à vue, puis finalement au tribunal avec une bonne amende ou quelques
mois de prison : c’est une situation de plus en plus courante, qui touche
de plus en plus de monde. Avec la multiplication des lois sur la sécurité,
le moindre écart suffit et il en faut peu pour devenir illégal. Plusieurs mois
de prison pour avoir manifesté après l’élection de Sarkozy, des contrôles
d’identité qui se transforment en “outrage et rebellion”, des mises en
examen pour avoir participé à une occupation de fac...
Face à cela, généralement, il faut se démerder tout seul : trouver un avocat,
élaborer une défense, payer des frais de justice, cantiner en prison. Parfois
on est soutenu par la famille, par des amis, par un syndicat. Parfois non,
en tout cas ce n’est pas suffisant.
Face à la répression, à la police, à la justice il devient nécessaire de
s’organiser. S’organiser sur du long terme pour trouver de la thune et
la mettre en commun, pour payer des frais de justice, pour trouver des
avocats qui s’occupent de ces affaires. S’organiser ce n’est pas “aider les
autres qui en auraient besoin”, c’est se retrouver à partir de ce qu’on vit, se
tenir concrètement et faire face ensemble.
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