Il y a mon arrière-grand-mère alsacienne qui choisit la France parce qu’en Allemagne il n’y a pas de travail. Elle ne parle pas la langue
Il y a Anyss Arbib, victime d’injures racistes et de violences policières mercredi dernier à Paris, qui ne se sent plus très français
Il y a un élève bosniaque qui me pose des colles
Il y a Amor qui exécute des figures de hip-hop sur la table bancale d’un lp défraîchi
Il y a des lois scélérates qui effraient les enfants
Il y a celui qui n’arrive pas parce qu’il a été arrêté dans le métro et celle qu’on fait fuir par les cuisines
Il y a ceux qui travaillent et qui n’arrivent pas à nourrir leur famille et encore moins à la loger
Il y a celle qui, pour des raisons obscures, rate son entretien d’embauche
Il y a des boîtes où ne rentrent pas les « arabes »
Il y a des avions où on enchaîne les passagers
Il y a des gens de « gauche » qui disent n’importe quoi
Il y a des gens de droite qui accusent n’importe qui
Il y a des pauvres gens qui n’ont même pas de nom et de riches escrocs qui ne rendent aucun compte
Il y a une femme enceinte qui traverse la forêt guyanaise pour que son enfant soit français
Il y a des travailleurs sans papiers qui luttent
Il y a un pays où je suis née par hasard …..
>Les théoriciens racistes français encore une fois source d’inspiration…
Quelques mois après l’attaque terroriste d’extrême-droite en Nouvelle-Zélande, petit retour sur l’influence des « penseurs » français. Texte initialement publié le 6 avril 2019.
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