Cela fait déjà quelque temps que s’articulent sur la frontière franco-italienne des luttes importantes contre celle-ci et toutes les frontières de manière générale.
Pendant plus de 6 mois, « Chez Jésus » un squat/refuge autogéré situé à la frontière italo-française est resté ouvert. Ce lieu était à la fois une expérience concrète de vie commune autogestionnaire où se rencontraient des personnes de plusieurs horizons politiques et géographiques et un véritable affront efficace et pertinent dans une lutte contre les frontières et la sur-militarisation de ces zones.
La mobilisation des militant.e.s et des personnes de passage autour de ce lieu, exilé.e.s et solidaires, a permis d’importantes jonctions, comme les différents passamontagna et week-ends de rencontres.
La détermination de nos gouvernements post-fascistes à ne laisser aucun territoire frontalier lui échapper rappelle s’il l’était encore nécessaire que les frontières sont fondatrices de l’état-nation tout autant que des politiques racistes portées aujourd’hui par ces même états comme ultime moyen de régénérescence. Ainsi, si « chez Jésus » a été expulsé il y a quelques semaines c’est surtout parce qu’il apparaissait intolérable à l’Italie et à la France que des personnes s’organisent activement pour en aider d’autres par delà les logiques frontalières. Et évidemment depuis cette expulsion, la situation est redevenue catastrophique autour de Clavière pour les exilé.es et leurs soutiens : des flics, des flics et encore des flics.
Tout n’est pourtant pas perdu. De nombreuses énergies s’agrègent progressivement, influant d’autres volontés, d’autre forces d’action sur le chemin commun d’un territoire sans frontières.
Un lieu a par exemple ouvert dans la cité Vauban de Briançon dans l’ancien pavillon du gouverneur avec pour objectif de créer de nouvelles rencontres et initiatives pour lutter contre les frontières.
Plus que jamais il est temps de créer un véritable réseau d’amitiés et de lutte. Les liens existent déjà, il faut maintenant les développer, les faire croître pour que nous soyons toujours plus fort.e.s.
C’est dans cette optique que nous appelons à une cantine populaire en soutien à nos ami.e.s et camarades sur zone. Se rencontrer, discuter autour d’un repas nous paraît primordial dans cette volonté de créer sur Lyon un réseau fort de solidarité et d’amitiés avec nos camarades en Lutte
Des ennemi.e.s des frontières, des ami.e.s des luttes détères.
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