Casser la montée du parti national : quelle carte jouer ?

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Construction révolutionnaire VS union sacrée de la gauche radicale.
Discussion à la Luttine, jeudi 4 juillet, 18H.

La montée de l’extrême-droite ne date pas d’hier et conjugue deux dynamiques : une droitisation du pôle de gouvernement et une droitisation de la contestation.

La première a lieu dans une ambiance générale de fin de règne. Le modèle dominant, qui ne convainc plus, recourt toujours plus à la force brute, et se replie sur ses fondamentaux (la peur du chaos). La civilisation repasse en mode « Conquête de l’ouest ».

La seconde s’explique d’abord par l’effondrement d’une illusion, celle qui considère la gauche comme une option de renversement de l’ordre des choses.

Qu’est-ce que la gauche ? Ce qui parasite la révolution, ce qui la dévitalise, l’institutionnalise, la réduit à une opposition morale. Le principe de gouvernement est pour nous une plaie ouverte ((1/12/2018)) que la gauche essaye désespérément de refermer.

Ce n’est pas l’idée d’un renversement général qui perd en pertinence, c’est son incarnation par la gauche qui est le comble de l’absurdité. La contestation se droitise non pas parce que la gauche est devenue impuissante (elle l’a toujours été), mais parce que l’option révolutionnaire n’existe nulle part.

Et pourtant, ça continue de résister, de pousser. L’idée de renversement travaille le réel. L’extrême-droite capitalise dessus, au profit de son but unique : le triomphe mondial du ressentiment. Elle n’y arriverait pas sans promouvoir une politique populaire, avec tout ce que cela a de séduisant. Mais, si l’on y regarde de plus près, tout ce qu’une politique populaire a à offrir, c’est un meilleur partage du butin national entre les élus à la citoyenneté, donc une intensification de la part coloniale de tout État-nation.

Il faut ouvrir les yeux. Le combat a changé. Ce qui servait hier de moteur à la révolte forme la dynamique du pouvoir d’aujourd’hui. Ce monde règne par un certain mode d’appartenance (peuple, territoire, constitution, légitimité, Homme, émancipation, valorisation). La politique révolutionnaire est simplement celle qui déserte et prend pour cible tout cela.

Casser dès maintenant la montée du parti national, c’est participer à l’irruption d’un bloc révolutionnaire, et de manière indissociable, combattre l’union sacrée progressiste, rompre avec l’association des bienfaiteurs de gauche.

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jeudi 4 juillet 2024

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