Comme certain.es le savent déjà nous avons fait, une fois de plus, l’objet d’une descente au Bar Fédératif des Clameurs.
Il y a un mois déjà, la visite de l’Antigang en plein service de midi qui débarque cagoulé et armé et fouille les locaux sans explication nous avait laissé un gout amer. Ils se serait, semble t’il, « trompé d’adresse ». Suite à quoi un silence radio de la préfecture qui refuse de donner la moindre justification. Passons.
La semaine dernière c’est l’administration qui prend le relais avec une armada de douaniers, d’agents de l’URSSAF, d’agents d’Ecologie Urbaine et de policiers. On vous communiquera le rapport. Les premiers éléments nous déconcertent déjà.
Soyons clair, notre but n’est pas de jeter de l’huile sur le feu inutilement, mais de soulever une vraie question : n’est ce pas ça le processus de gentrification dans toute sa splendeur ? Des initiatives locales et citoyennes dans les quartiers populaires qui redonne une dynamique à la vie locale, ce qui donne envie aux possédants de spéculer sur leurs biens immobiliers laissés en jachère depuis des décennies, suite à quoi les forces de l’ordre et l’administration font le ménage pour remplacer les lieux alternatifs et communautaires par des bars à sushis et autres conneries détox, branchées, et ridiculement cher. bref. tout pour séduire une bourgeoisie en recherche d’authenticité sécurisante et aseptisée.
Nous refusons cela. Ainsi nous appelons à une réelle réflexion citoyenne sur l’avenir du quartier et sur la création d’un collectif inter-lieux pour se défendre et ne rien lâcher.
Nous rappelons que nous ne sommes pas les seules dans ce cas, nous ne parlerons pas en leur nom mais les encourageons à venir partager leur expérience.
Sur ce, à vendredi !
Les clameurs
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