Auteur de Xénophobie Business, Claire Rodier porte un discours sans concession sur les politiques migratoires européennes et sur leurs fondements. Le nerf de la guerre (aux migrants) ? L’argent, le jeu diplomatique et la manipulation politique. Un cocktail que l’on retrouve à Melilla, forteresse de l’Europe au Maroc, récemment visitée par votre serviteur. Entretien.
Je ne crois pas qu’on aille vers une disparition de ces murs. Au contraire : on est dans une période où ils multiplient au niveau mondial. Parce qu’ils ont avant tout une fonction symbolique. Les frontières virtuelles se développent de façon discrète. Tandis que le mur est une façon d’afficher le message. L’exemple le mur le plus significatif me semble être celui qui est en construction entre la Grèce et la Turquie, exactement sur le modèle de Melilla. Une barrière de quelques kilomètres qui aura certainement un impact très faible sur la circulation (es personnes dans cette zone, mais qui sera là comme emblème de la politique de la Grèce en matière de politique migratoire. Un gros investissement, mais qui forme seulement la partie émergée de l’iceberg. La partie immergée est constituée d’éléments dissimulés à l’opinion et qui génèrent beaucoup d’argent.
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