Le 5 novembre prochain aura lieu une mobilisation nationale contre les violences faites aux femmes. Les violences, toutes les femmes les connaissent : elles peuvent aller crescendo, de l’insulte au meurtre, en passant par le viol, du sexisme ordinaire au crime…
- C’est la main aux fesses dans le métro et les sifflets méprisants dans la rue ;
- C’est la fille obligée de s’habiller en jogging pour avoir la paix ;
- C’est la femme menacée d’un mariage forcé ;
- C’est la femme qui rentre à 2 heures du matin et qui regarde sans cesse derrière elle pour voir si personne ne la suit ;
- Ce sont les coups, injures, insultes, menaces, humiliations, et le viol par le conjoint ;
- C’est la lesbienne qui est violée pour lui apprendre ce qu’est « un homme, un vrai » ;
- C’est la femme immigrée qui ne peut rien dire contre les violences de son mari quand son titre de séjour dépend de lui.
- Ces derniers mois, l’affaire DSK a connu une très large couverture médiatique qui relève au fond de quelque chose de banal mais d’insupportable quand au traitement des violences faites aux femmes et au sexisme ambiant de notre société : la parole de la femme est systématiquement mise en doute, ses propos minimisés et décrédibilisés, l’agresseur est présenté comme une victime. Plus largement les violences sexuelles sont minimisées voire légitimées par une série de discours transférant systématiquement la responsabilité sur la victime et non l’auteur, accusée d’avoir « provoqué », « suscité » celles-ci. A l’agression elle- même ou au viol s’ajoute ainsi une autre violence, celle du stigmate de la part de la société, parfois de l’entourage, mais aussi de la part de l’institution judiciaire. Ce stigmate et cette suspicion s’accroit pour les femmes des classes populaires lorsque l’agresseur appartient à la bourgeoisie, celles-ci étant à priori suspectées de mentir pour soutirer de l’argent.
La honte ne changera pas de camp si l’on ne remet pas en cause l’ensemble de ce système sans attendre qu’une solution vienne d’un pouvoir politique aux mains d’une classe dirigeante bourgeoise et fortement sexiste. La honte ne changera pas de camp si l’on ne s’attaque pas aux discours, aux représentations et à l’éducation sexistes qui minimisent et légitiment les violences sexuelles, encouragent les agresseurs et stigmatisent les victimes.
Les violences faites aux femmes sont les manifestations du système patriarcal qui maintient une organisation sociale, économique et politique de domination d’un genre sur un autre. La Coordination des Groupes Anarchistes affirme son opposition au système patriarcal, racine des violences faites aux femmes. Nous considérons que le capitalisme et le patriarcat sont deux systèmes de domination « qui se nourrissent l’un l’autre » et qu’il faut abolir.
La CGA appelle aux différentes initiatives suivantes :
- à Montpellier, le Vendredi 4 novembre à 19h débat sur le viol et les violences faites aux femmes à la librairie la Mauvaise Réputation 20 rue Terral quartier St Anne,
- à Montpellier, le Samedi 5 novembre 16h place Jaurès rassemblement contre le viol et les violences faites aux femmes,
- à Lyon, le Samedi 5 novembre de 15h à 17h : animations et rassemblement contre le viol et les violences faites aux femmes
La CGA affirme son soutien à la manifestation de nuit non-mixte qui aura lieu à Lyon le Samedi 26 novembre à 19h00 Place du Pont pour abolir les violences faites aux femmes.
le 3 Novembre 2011,
Relations Extérieures
de la Coordination des Groupes Anarchistes
c/o La Plume Noire
8, rue Diderot 69001 LYON
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