Contre toutes les prisons

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Tract du collectif Solidarité-Prisonniers de Valence.

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D’une manière ou d’une autre l’enfermement reste une des armes favorites employées par l’état pour maintenir un système qui, pour assurer le profit de quelques-uns, exploite tous les autres.

Les pauvres qui fuient le néo-colonialisme et ses guerres, les pauvres qui fuient la misère créée par les lois du marché que dictent les classes dirigeantes des pays impérialistes, se retrouvent en partie dans le premier monde. Cette guerre que mène l’état français à l’extérieur de ses frontières contre les pauvres pour le profit d’une classe dirigeante toujours méprisante, elle la mène aussi sur son territoire contre les exploités de son pays.

Pour se maintenir, il faut enfermer les récalcitrants, les déviants et les révoltés. L’illusoire promesse d’amélioration sociale est à ce prix. En soumettant la population à d’incessants contrôles, et maintenant la peur, elle veut former des contingents de travailleurs, de chômeurs soumis.

Bien souvent celle ou celui qui est sans statut, sans droit sauf celui d’obéir ne trouve plus qu’une solution pour survivre : les combines. Alors la bourgeoisie et ses alliés manient, via les médias, l’arme du sécuritaire. Pour protéger ses fortunes qu’elle a gagnées grâce au néo-colonialisme et à la surexploitation liée bien souvent à l’utilisation d’une main d’oeuvre précarisée et flexible à l’extrême, les sans-papiers, la bourgeoisie hyperprotège ses larçins et il ne reste plus pour celui ou celle qui voudra se démerder qu’à s’attaquer à ceux qui l’entourent.

Et le tour est joué : la guerre entre pauvres préservera les intérêts des privilégiés. Rien n’étant donné à celui qui n’a rien, sauf l’aumône, nous en avons marre de quémander.

Nous demandons la fermeture immédiate des centres de rétention et la suppression des polices qui les servent,
la libération immédiate des sans-papiers de toutes les prisons françaises et nous nous associons aux revendications de cette manifestation contre le centre de rétention de Satolas
.

Collectif Solidarité-Prisonniers
avec le soutien du Scalp et du Laboratoire
8 place Saint-Jean - 26000 VALENCE

P.-S.

Rencontre Comment en finir avec la prison ? à Paris le samedi 16 avril à 18 h au Hangard, 8 rue de Bagnolet (M° Arènes) : avec Charlie Bauer, auteur du livre Fracture d’une vie et acteur, lorsqu’il était prisonnier, de la lutte contre les Quartiers de Haute Sécurité (Q.H.S).

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