Cotoyer la force de l’autorité : violences policières sur les pentes

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L’intervention musclée des flics pour une simple soirée de Dub gratuite.

Tout a commencé hier soir à « l’arrêt public des platanes », soirée dub avec un bon couple des mecs qui nous faissaient vibrer au rythme des machines et de bonne énergie, tout était là pour que ça soit une longue soirée de fête et de convivialité. Il fait encore bon, les gens résistent encore à la fraîcheur de la nuit et dans toute la place et le bar les gens parlent d’une seule chose : l’after au « Bauhaus ». On arrive vers 23h00 et le son envahi l’espace pendant au moins 1H00 du mat, heure vers laquelle les flics sont arrivés.

Cette force de police qui venait du stade de Gerland après un match de football de Lyon, la même qui ne voulait pas de dialogue mais la dispersion des ces presque 200 personnes qui se trouvaient dans la rue Sergent Blandan ; ça tombe bien pour eux le commisariat de police n’est pas très loin. Ils ont l’air aggressifs, comme toujours, mais aucun d’entre eux ne donne des signes de « passage à l’acte », ils ne vont tout de même pas charger !!! On n’a rien fait de mal. Le public sortant du bar est bien bourré, il régnait un air de guinguettes un peu avant l’heure où les esprits ce sont échauffés sous l’influence des bombes lacrimogènes qui font si mal aux yeux, on n’a rien compris !!!

Moi je regardais tout depuis les hauteurs, rue du jardin des plantes, quel spectacle déplorable. Je suis étrangère et ma nationalité n’aide pas du tout dans ces cas là et en plus, avec eux, c’est une perte de temps que de vouloir trouver à l’amiable une solution à cette embrouille, je suis quelqu’un de non violent et je l’assume. Eux, les flics, sont payés pour faire peur et montrer que l’ordre établi doit être respecté mais à quel prix et quel ordre ???????

J’ai passé la pire soirée de ma vie, j’ai cotoyé la violence et la force de l’autorité !!! Comment on est arrivé là ? Les flics sont encore en bas, la montée des Carmelites commence à se remplir ; les gens courent dans tous les sens, ils ont tous les larmes aux yeux à cause des « lacrimo ». Je reste là, je suis incapable de bouger, c’est tellement irréaliste. Les bouteilles volent, s’éclatent et font un bruit de révolte qui donne plus d’occasions aux flics de geuler des atrocités, ils ont envie de taper et ils comptent bien le faire. J’ai vue trois interpellations (musclées...), je ne connais pas les gens mais je m’inquiète pour eux. Les gens parlent et fument désespérés, la panique est totale, on ne s’attendait pas à tant de violence pour une soirée de concert gratuit dans la ville.

Et puis il y a ce jeune homme, celui qui geulait auprès des flics sont mécontentement, celui qui a fait des photos avec son téléphone portable pour garder une preuve de ce dérapage de la part de la police. Il n’était pas loin de moi, je l’ai vu faire les photos et puis les flics sont arrivés par la rue du jardin des plantes, un seul mot est sorti de ma bouche pour ce jeune homme : COURS !!!. Il l’on reconnu tout de suite et avec des cris de fauves ils lui ont couru après, j’ai geulé pour que les gens viennent, il fallait pas qu’on les laisse faire, il fallait pas le laisser seul. Arrestation avec de menottes, comme s’il s’agissait d’un « terroriste ». J’avais raconté à un de mes amis la raison de son interpellation et il n’a rien voulu savoir de plus, il est allé direct leur parler ; je l’ai revu 15 minutes plus tard, il se lavait pour essayer d’appaiser la douleur dans les yeux à cause de ces mêmes bombes que tout à l’heure. Mais il a eu le temps de prendre le portable de ce jeune homme et maintenant c’est moi qui l’ait, je ne sais pas ce que je vais faire de ça mais je voudrais quand même que les gens sachent ce qui s’est passé hier soir, sinon ça risque de se répéter plus souvent que ce que l’on s’imagine. On étaient plus nombreux que les flics (police municipale) mais notre but était celui de passer une bonne soirée et non pas de faire « une corrida » avec les cowboys. Les mêmes qui souriaient en rentrant au poste avec les « jeunes revoltés » agitant les bombes à leur passage pour montrer qu’ils étaient plus forts. Ceci étant, je me pose quand même la question de savoir pourquoi ils ont eu si peur de ces jeunes qui faisaient la fête ???????????? Vu l’ampleur de leur charge, on imagine bien la peur qu’il ressentaient en notre présence, pourtant !!!!!!.

P.-S.

Je m’appelle Ana et je viens d’Amérique du sud. Je voudrai être sûre que cette info va être diffusée, il faut que les gens sachent ce qui s’est réellement passé. Désolée pour les fautes, mais le plus important c’est le témoignage.

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